- Raphaël
Portrait de Baldassare Castiglione
(avant la restauration des années 1980)
Huile sur toile - 82 x 67 cm
Paris, Musée du Louvre
Photo : D.R. - Voir l´image dans sa page
20/1/06 - Mondialisation - Louvre/Atlanta, High Museum of Art - Nous avons largement dénoncé ici l’opération du Louvre à Atlanta. C’est même La Tribune de l’Art qui avait révélé pour la première fois cette affaire (voir l’article du 18/10/04)
Ces derniers temps, il semblait que l’on s’orientait vers une opération moins scandaleuse qu’on ne pouvait le craindre de l’article de The Atlanta Journal Constitution. Il n’était, apparemment, plus question que de transfert d’œuvres secondaires. C’était, hélas, une erreur, et c’est une fois de plus The Atlanta Journal Constitution (daté du 19/1/06) qui nous l’apprend.
Qu’on en juge : deux des tableaux prêtés par le Louvre pendant un an contre paiement, du 14 octobre 2006 au 2 septembre 2007 (parmi les 143 dessins, peintures, sculptures et objets d’art [1]), ne seront pas moins que les chefs-d’œuvre de Raphaël, Baldassare Castiglione, et de Poussin, Et in Arcadia ego [2]. Que rajouter à cela ? Lors du cinquième centenaire de la naissance de Raphaël en 1983, chaque ville avait organisé son exposition car il n’était pas question alors de déplacer ses tableaux. Trop importants, trop fragiles... La National Gallery en 2004 avait été la première à réussir à faire venir ses œuvres de différents musées internationaux. Encore était-ce pour une exposition monographique de haute tenue scientifique. Et le Baldassare Castiglione n’avait pas fait le voyage. Entré dans les collections de Louis XIV en 1661, il n’avait d’ailleurs jamais été prêté hors de Paris [3]. Il s’agit d’un des tableaux les plus célèbres du Louvre, non moins beau, ni moins important, que La Joconde. Les visiteurs du Louvre devront, pendant un an, aller le voir à Atlanta, Georgie.
- Bartolommeo Esteban Murillo
Le Jeune Mendiant
Huile sur toile - 134 x 110 cm
Paris, Musée du Louvre
Photo : D.R. - Voir l´image dans sa page
_ Nous nous rejouissions, dans la brève précédente, de l’acquisition du Portrait de Ferdinand d’Orléans d’Ingres. Mais quelle curieuse ironie de la part du Louvre de communiquer sur l’entrée d’un chef-d’œuvre, et de priver presque simultanément le public d’un tableau encore plus exceptionnel, par un peintre qui fut son modèle.