Lancement d’un partenariat entre La Tribune de l’Art et Qobuz

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Michelangelo Merisi,
dit Le Caravage (1571-1610)
Le Joueur de luth
Huile sur toile - 94 x 119 cm
Saint-Petersbourg, Musée de l’Hermitage
Photo : Wikimedia (domaine public)
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La Tribune de l’Art s’intéresse uniquement aux arts plastiques (peintures, dessins, sculptures, arts décoratifs…), à l’architecture et au patrimoine, sur une période précise (du Moyen Âge aux années 30) et un champ réduit à l’art occidental. La musique, notamment, n’en fait pas partie, car il s’agit d’un domaine trop large, sur lequel nous ne sommes pas suffisamment compétents.
Il reste que l’art « classique », et la musique qualifiée ainsi sont très liés. La plupart des musiciens étaient amis avec des artistes, faisaient partie des mêmes cercles intellectuels, avaient les mêmes commanditaires. Les peintres faisaient leurs portraits, réalisaient les décors des opéras… Les prix de Rome de musique séjournaient en Italie en compagnie des autres artistes. Avec les écrivains qu’il ne faut pas oublier, tous gravitaient dans les mêmes sphères. Les styles parfois se rapprochent ou se répondent : on parle de musique impressionniste par exemple, avec Debussy notamment. Et les amateurs d’art sont également souvent amateurs de musique.

C’est pour cette raison que quand Qobuz, plate-forme d’écoute musicale (« streaming » en anglais) bien connue des mélomanes, nous a contacté pour nous proposer un partenariat, nous avons accepté avec enthousiasme, considérant comme eux que les lecteurs de La Tribune de l’Art et les abonnés à leur site partageaient des centres d’intérêt. Qobuz a pour avantage, notamment, d’offrir la meilleure qualité sonore possible, comme on pourrait l’avoir dans un studio d’enregistrement ; en l’associant à une bonne chaîne stéréo, cela permet ainsi d’écouter la musique dans les meilleures conditions possibles (mais on peut évidemment aussi en profiter à partir d’un simple smartphone). Si nous nous intéressons ici surtout à la musique classique, la plate-forme inclut également tous les genres de musique. Que vous écoutiez aussi du jazz, de la pop, de la variété française, ou tous les autres genres musicaux, Qobuz vous propose à peu près tout ce que vous aimez. Son contenu éditorial est en outre un avantage significatif qui, combiné aux recommandations qu’il propose, permet de découvrir une infinité de musiques, qu’elles soient classiques ou non.

Ce partenariat se déclinera de plusieurs manières. Nous commencerons avec une offre aux abonnés de La Tribune de l’Art : ceux-ci pourront bénéficier de deux mois gratuits de Qobuz pour découvrir la plate-forme et décider s’ils veulent s’y abonner. Pour cela, il vous suffit, si vous êtes abonné à La Tribune de l’Art, de nous envoyer votre demande à cette adresse mail (qobuz@latribunedelart.com) et nous vous enverrons un code et un lien qui vous permettront de créer ces deux mois d’essai gratuit chez Qobuz.

Par ailleurs, nous créerons régulièrement des playlists « La Tribune de l’Art » que vous pourrez écouter sur Qobuz et qui pourront - ou non - être liées à l’activité artistique. Comme nous n’aimons rien tant que mettre en lumière des artistes méconnus, notre première playlist vous permettra de découvrir peut-être des musiciens que vous ne connaissez pas, avec des œuvres qui nous semblent particulièrement remarquables. Nous ne donnons que des œuvres entières : pas davantage qu’un tableau ne peut se comprendre avec seulement un détail une composition ne doit s’entendre qu’avec un seul mouvement. Nous ne nous attarderons pas sur les versions : la plupart de ces œuvres ont été peu enregistrées, et nous n’avons pas le temps - ni forcément l’oreille - pour distinguer les interprétations. Rien ne vous empêchera ensuite d’en choisir une autre, selon vos goûts.

Dans cette première playlist - dont vous pourrez vous faire une idée grâce au lecteur ci-dessous - nous espérons que vous aimerez :

 le quintette à corde n° 6 de Théodore Gouvy. Ce compositeur, né allemand dans une famille française à la limite des deux pays, en Sarre (deux de ses frères aînés étaient français), fit ses études à Paris où il ne put pas entrer au Conservatoire en raison de sa nationalité (il fut finalement naturalisé Français en 1851 à trente-deux ans). Certains attribuent l’oubli dans lequel il est tombé à sa culture partagé entre les deux pays : trop Allemand pour les Français, et trop Français pour les Allemands… Quoi qu’il en soit, celui-ci est incompréhensible tant son œuvre enregistrée (il y a encore beaucoup de partitions qui ne le sont pas) est remarquable. Heureusement, depuis quelques années, grâce à l’Institut Théodore Gouvy créé en 1995, au Festival international Théodore Gouvy dont elle est l’un des organisateurs avec la vielle de Hombourg-Haut, et également au Palazetto Bru-Zone à Venise qui a édité un livre-disque (dont ce quintette), ce compositeur sort de l’ombre. Nous proposerons d’autres œuvres de lui dans des playlists à venir.

 la symphonie n° 5 d’Émilie Mayer. Nous n’incluons pas cette compositrice pour la raison qu’il s’agit d’une femme. Simplement parce que cette Allemande est selon nous l’un des meilleurs musiciens méconnus que nous avons découvert récemment. Comme chez Gouvy, chez Émilie Mayer tout ou presque est excellent. Nous commencerons donc avec cette symphonie (mais nous vous les recommandons toutes), sans aucun doute une des plus belles symphonies romantiques qui soit.

 le quatuor à cordes n° 1 de Juan Crisóstomo de Arriaga. La valeur n’attend point le nombre des années : rarement adage aura été plus vrai que pour ce compositeur espagnol mort juste avant ses vingt ans, et qui a pourtant réussi, entre autres, à composer trois quatuors à corde dont celui-ci, composé alors qu’il n’avait que dix-sept ans. On est partagé, en découvrant ce météore, entre le bonheur d’écouter son œuvre et le regret de ce qu’on a perdu avec sa mort plus que précoce.

 la symphonie n° 1 de Rued Langgaard. Si nous ne pouvons pour l’instant parler du reste des œuvres de ce compositeur (nous ne les avons pas encore écoutées), sa première symphonie est incontestablement un chef-d’œuvre, d’une puissance rare, et là encore composée par un tout jeune homme puisqu’il n’avait que dix-neuf ans quand il l’écrit. Quatre mouvements, pas moins de 44 minutes de musique dont rien ne laisse indifférent.

 la sonate pour violon et piano n° 1 de Joseph Joachim Raff. Gouvy était franco-allemand, Raff est germano-suisse. Il fut très proche de Liszt mais est lui-même un compositeur remarquable, aussi à l’aise dans la musique symphonique que dans la musique de chambre. Cette sonate pour violon et piano ne fait pas pâle figure si on la compare aux meilleurs exemples du genre. Raff, comme les précédents, est réellement un musicien à redécouvrir.

Si vous êtes abonné à La Tribune de l’Art et que vous souhaitez vous abonner à Qobuz avec l’offre de deux mois d’essai gratuit (au lieu d’un mois), vous pouvez le faire en nous envoyant votre nom à cette adresse mail (qobuz@latribunedelart.com) : nous vous renverrons un lien et un code qui vous permettront d’en bénéificier.

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