Contenu abonnés

La Tefaf 2025, un excellent millésime

Toutes les versions de cet article : English , français

L’édition 2025 de la Tefaf à Maastricht vient d’ouvrir, jusqu’au 20 mars, et comme d’habitude la qualité est au rendez-vous. Cette édition est même à notre avis encore plus riche que l’année dernière, et sans doute la plus remarquable depuis l’épisode sanitaire. Certes, le marché des œuvres d’art se raréfie, s’il faut en croire certains, mais pour peu d’avoir de l’argent, il reste possible de constituer de belles collections. Et pour ceux qui ne pourront pas acheter dans cette foire, il reste le plaisir d’y découvrir, comme dans une exposition temporaire, d’innombrables objets dignes des plus grands musées. Beaucoup d’entre eux d’ailleurs y trouveront leur place : les conservateurs étaient nombreux à parcourir les allées, et plusieurs, notamment les Américains, y ont fait leurs courses. Nous reviendrons évidemment sur ces enrichissements dans les prochains mois.


1. Limousin ou Paris, vers 1275-1300
Croix de procession double face avec la Crucifixion, l’agneau pascal et les symboles des évangélistes (recto)
Cuivre doré, émaux, cristal de roche, bois de chêne - 86,9 x 45,7 x 8 cm
Sam Fogg
Photo : Sam Fogg
Voir l´image dans sa page
2. Limousin ou Paris, vers 1275-1300
Croix de procession double face avec la Crucifixion, l’agneau pascal et les symboles des évangélistes (verso)
Cuivre doré, émaux, cristal de roche, bois de chêne - 86,9 x 45,7 x 8 cm
Sam Fogg
Photo : Sam Fogg
Voir l´image dans sa page

Nous choisirons cette année de parcourir la foire de manière à peu près chronologique (à quelques exceptions près) en commençant avec une croix de procession proposée par Sam Fogg (ill. 1 et 2). Celle-ci, qui date des dernières années du XIIIe siècle, présente des caractéristiques propres à l’art de l’émail limousin, mais aurait pu également être fabriquée à Paris comme cela a été parfois le cas pour certains objets, dont certains conservés au Musée de Cluny.


3. Georg Pencz (1500-1550)
Design for the framing of an altar for the Tomicki chapel in Krakow cathedral
Black chalk, pencil, pen, ink and brown wash - 49.5 x 32 cm
Galerie Benjamin Peronnet
Photo : Galerie Benjamin Peronnet
Voir l´image dans sa page

Nous n’hésiterons pas à franchir deux siècles - ce qui ne signifie pas bien sûr que la foire n’est pas riche également en œuvres des XIVe et XVe siècles, pour nous rendre au XVIe, dans une spécialité qui n’est pas le point fort de Maastricht, en raison notamment du Salon du Dessin qui la suit de très près. Mais cette année, outre Stephen Ongpin qui participe à toutes les éditions, on retrouve notamment Benjamin Peronnet dont le stand est riche de très belles feuilles, parmi lesquelles nous retiendrons un projet pour un autel de la cathédrale de Cracovie par le peintre allemand Georg Pencz (ill. 3). Les nombreuses annotations ne sont pas de la main de l’artiste mais de celle du commanditaire (ou de son représentant), qui n’est autre que l’évêque de Cracovie comme Pencz l’a mentionné au…

Pour avoir accès à ce contenu, vous devez vous abonner à La Tribune de l’Art. Les avantages et les conditions de cet abonnement, qui vous permettra par ailleurs de soutenir La Tribune de l’Art, sont décrits sur la page d’abonnement.

Vos commentaires

Afin de pouvoir débattre des article et lire les contributions des autres abonnés, vous devez vous abonner à La Tribune de l’Art. Les avantages et les conditions de cet abonnement, qui vous permettra par ailleurs de soutenir La Tribune de l’Art, sont décrits sur la page d’abonnement.

Si vous êtes déjà abonné, connectez-vous.