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La sacristie de l’église Saint-Nicolas de Maisons-Laffitte

Les églises françaises constituent, comme le rappelle la Sauvegarde de l’Art français, le « plus grand musée de France ». Non loin de Paris, facilement accessible grâce au RER A, on peut découvrir l’église de Maisons-Laffitte qui ne dément pas ce constat. L’église elle-même est assez nue, en dépit de la présence de deux sculptures du XVIIe siècle ; elle a conservé sa chaire, mais le banc d’œuvre, la clôture de chœur (appelée aussi table de communion), le maître-autel et les lustres ont disparu lors des épisodes de vandalisme des années post-Vatican II (ill. 1 et 2). Mais la sacristie vaut, à elle seule, le détour. Celle-ci est en temps normal fermée, et il faut donc s’y rendre après l’office, en demandant l’autorisation au prêtre ou aux personnes travaillant au presbytère [1].


1. Intérieur de l’église Saint-Nicolas de Maisons-Laffittes avant les destructions des années 1960-70
Carte postale ancienne
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2. Intérieur de l’église Saint-Nicolas de Maisons-Laffitte, de nos jours
Photo : GFreihalter (CC BY-SA 3.0)
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Le terme de « musée » ici n’est pas usurpé. Qu’on en juge aux peintures qu’elle conserve - toutes sont d’ailleurs classées monuments historiques et à ce titre signalées dans la base Palissy du ministère de la Culture.


3. Les trois cartons d’Hippolyte Flandrin accrochés dans la sacristie
Photo : Didier Rykner
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 Trois grands tableaux (ill. 3) sont des œuvres d’Hippolyte Flandrin, des cartons qui semblent à grandeur d’exécution pour trois des cinq vitraux de la partie haute du chœur de Saint-Germain-des-Prés (ill. 4 à 9).


4. Hippolyte Flandrin (1809-1864)
Saint Denis
Huile sur toile (?)
Maisons-Laffitte, église Saint-Nicolas
Photo : Didier Rykner
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5. Henri Gérente (1814-1849),
d’après Hippolyte Flandrin (1809-1864)
Saint Denis
Vitrail
Paris, église Saint-Germain-des-Prés
Photo : Didier Rykner
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Signées et datées de 1842, ces œuvres sont certes répertoriées, mais largement ignorées. Difficiles à voir, elles n’ont jamais été exposées ailleurs à notre connaissance. Il est à ce titre regrettable que le Musée des Beaux-Arts de Lyon ne les ait pas empruntées pour la rétrospective récente qu’il a consacrée aux frères Flandrin (voir l’article), alors que l’exposition insistait sur le décor de Saint-Germain-des-Prés récemment restauré.


6. Hippolyte Flandrin (1809-1864)
Jésus-Christ
Huile sur toile (?)
Maisons-Laffitte, église Saint-Nicolas
Photo : Didier Rykner
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7. Henri Gérente (1814-1849),
d’après Hippolyte Flandrin (1809-1864)
Jésus-Christ
Vitrail
Paris, église Saint-Germain-des-Prés
Photo : Didier Rykner
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Ces peintures - dont la technique est difficile à identifier sans pouvoir les examiner de près, et peu claire dans la base…

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