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La réouverture du Musée Ingres de Montauban
À nouveau accessible au public fin 2019, après de longs travaux, le Musée Ingres de Montauban [1] (ill. 1) est un de ceux qui a rouvert le plus précocement après le déconfinement, puisque les amateurs peuvent le visiter depuis deux jours. Nous avons, pour notre part, pu le voir au mois de février, ce qui nous permet d’en parler un peu en retard par rapport à l’inauguration du 14 décembre [2], mais très à propos compte tenu des événements récents.
- 1. Musée Ingres dans l’ancien palais épiscopal de Montauban
Photo : Didier Rykner - Voir l´image dans sa page
Si nous étions un peu inquiet de la construction d’une entrée moderne, et des premiers projets qui avaient circulé avant le début du chantier, nous avons été pleinement rassuré. Car la DRAC a joué son rôle, en travaillant avec le cabinet d’architecte Bach Nguyen [3] pour adapter le dessin et parvenir à un résultat qui soit satisfaisant pour ce monument classé. Si nous aurions certes préféré qu’une autre solution puisse être trouvée que cette extension, force est de constater qu’elle est fort habilement intégrée à l’édifice (ill. 2), totalement invisible de l’extérieur (ill. 3), et même de la cour pourvu qu’on s’avance un peu. Elle a de plus été construite d’une manière réversible.
- 2. Extension du Musée Ingres dans la cour
Photo : Didier Rykner - Voir l´image dans sa page
- 3. Vue de l’entrée du Musée Ingres, de la rue
Photo : Didier Rykner - Voir l´image dans sa page
Parmi les autres aménagements spectaculaires du musée, il faut noter le rétablissement du plancher qui séparait le premier et le deuxième étage du corps central, ce qui a fait disparaître une grande salle, mais a rétabli la cohérence architecturale du bâtiment et augmenté la surface d’exposition permanente. Tout le reste des travaux a consisté à réaménager les espaces, d’une manière plutôt réussie, et à organiser un parcours logique des collections. Celles-ci sont accrochées de manière suffisamment dense pour montrer beaucoup d’œuvres, ce qui est un point fondamental tant certains musées semblent craindre de montrer leurs collections. Bref, il s’agit d’une vraie réussite, qu’il est agréable de souligner.
- 4. Hippolyte Flandrin (1809-1864)
Portrait de Jeanne Élisabeth, dite Isabelle Hittorf
Huile sur toile - 56 x 45 cm
Paris, Musée du Louvre
Photo : Didier Rykner - Voir l´image dans sa page
Le parcours commence au rez-de-chaussée, avec les expositions temporaires. Mais celles-ci seront pour plus tard, le musée ayant obtenu pour la réouverture des dépôts temporaires en rapport avec les collections permanentes, dont environ 500 œuvres ont pu bénéficier d’une restauration pendant la fermeture du musée.
- 5. Henri Lehmann (1814-1882)
Étude pour la Source
Huile sur toile - 60 x 73 cm
Paris, Musée du Louvre
Photo : Didier Rykner - Voir l´image dans sa page