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La Pointe et l’Ombre
Dessins nordiques du musée de Grenoble. XVIe-XVIIIe siècles
Grenoble, Musée, du 15 mars au 9 juin 2014.
- 1. Johann Elias Ridinger (1698-1767)
Rhinocéros
Sanguine, craie blanche - 14,4 x 13,4 cm
Grenoble, Musée
Photo : J.-L. Lacroix - Voir l´image dans sa page
Après les dessins italiens et français, le Musée de Grenoble poursuit son important travail sur son fonds graphique en publiant et en exposant les meilleures feuilles nordiques du XVIe au XVIIIe siècle. Comme pour les fois précédentes, le commissariat est partagé entre un historien de l’art spécialiste de ce domaine, David Mandrella, et Valérie Lagier, conservatrice en chef du patrimoine, en charge de cette collection.
Le nombre de dessins concernés, environ 600, est moins important que pour les autres écoles, et la partie hollandaise avait déjà fait l’objet d’une exposition en 1977 sous la direction de Marcel Roethlisberger qui a également écrit un essai pour le catalogue de cette nouvelle étude. Mais les nouveautés sont aussi importantes qu’elles l’étaient pour les français et les italiens. En trente-cinq ans, l’état de la connaissance change. De plus, certains dessins conservés dans les feuilles de « vrac » ont pu retrouver les cartons des nordiques. Enfin, les écoles flamande et allemande n’avaient pas encore été réellement étudiées.
Nous aimons, pour ce type d’exposition, faire des statistiques qui témoignent du travail effectué parfois mieux qu’un long discours. Ainsi, pour l’école allemande, sur 17 dessins présentés, pas moins de 14 sont entièrement inédits. Deux autres avaient été publiés (fort récemment, en 2007), mais un seul sous sa véritable attribution. Ce fonds germanique reste modeste, comportant des noms peu connus, les œuvres les plus séduisantes étant sans doute un Rhinocéros à la sanguine de Johann Elias Ridinger (ill.1 ; cat. 9), et un projet de décor peint rococo par Johann Christian Thomas Winck (cat. 11).