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La Fontaine des Innocents exposée à Carnavalet, et bientôt au Louvre ?

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11/6/24 - Exposition - Paris, Musée Carnavalet - L’excellente exposition du Musée Carnavalet consacrée à la Fontaine des Innocents, accompagnée d’un non moins bon catalogue ne doit pas faire oublier les deux questions les plus importantes à propos de ce monument insigne : va-t-on enfin déposer les reliefs de Jean Goujon, et iront-ils rejoindre au Louvre ceux qui y sont déjà exposés depuis le XIXe siècle (ill. 1) ?


1. Jean Goujon (?-avant 1568)
Nymphe et petit génie monté sur un cheval marin, 1547
Pierre calcaire - 74 x 185 cm
Paris, Musée du Louvre
Photo : Didier Rykner
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2. Jean Goujon (?-avant 1568)
Nymphe, 1547
Pierre calcaire
En attente de dépôt au Louvre
Photo : Didier Rykner
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À la première question, à laquelle le comité scientifique avait répondu favorablement mais qui faisait encore de débats au sein de la mairie de Paris, Karen Taieb, élue en charge du patrimoine, nous avait finalement confirmé que cette dépose était acquise (voir la brève du 27/2/24). L’exposition, qui permet de constater les dégradations des nymphes de Jean Goujon par rapport aux reliefs du Louvre est suffisamment parlante (ill. 2). Même si les œuvres sont toujours lisibles et si l’on peut encore voir leur qualité, indiscutablement elles ont souffert de leur exposition aux intempéries. Citons ici l’essai du catalogue consacré à la restauration des reliefs : « les zones d’érosion ont étendues et se sont particulièrement accentuées [depuis le milieu du XIXe siècle] sur les parties les plus saillantes ; de nombreux détails ont disparu […]. Les plissés, si caractéristiques de l’art de Goujon, sont usés et les jeux d’ombre et de lumière sont modifiés. Cela confirme donc l’usure généralisée […]. Laisser en place les reliefs des nymphes de Jean Goujon les condamne donc, à brève échéance, à une érosion de plus en plus prononcée et à une perte de lisibilité. »

Si les Nymphes de Goujon ne se détérioreront…

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