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La donation Foucart au Musée des Beaux-Arts de Rennes
3/6/21 – Acquisitions – Rennes, Musée des Beaux-Arts – Après le musée d’Orsay (voir la brève du 24/4/21), nous signalons ici le deuxième ensemble, offert à des musées français par Élisabeth et Jacques Foucart en l’honneur de Bruno Foucart, de tableaux et dessins qui appartenaient à la collection de ce dernier. Le Musée des Beaux-Arts de Rennes reçoit ainsi un nombre considérable de grands chefs-d’œuvre de l’art religieux français du XIXe siècle. Plusieurs d’entre eux (le Cibot, le Flandrin, le Granger, le Lazerges, le Lavergne et le Savinien Petit) étaient publiés dans l’ouvrage pionnier de Bruno Foucart : Le Renouveau de la peinture religieuse en France au XIXe siècle.
- 1. Édouard Cibot (1799-1877)
La Vierge couronnée par son fils enfant, 1846
Huile sur toile - 103 x 76 cm
Rennes, Musée des Beaux-Arts
Photo : MBA de Rennes - Voir l´image dans sa page
– Édouard Cibot, La Vierge couronnée par son fils enfant (ill. 1). S’il reste peu connu, Édouard Cibot, élève de Pierre-Narcisse Guérin puis de François-Édouard Picot (qui avait repris son atelier au départ de Guérin pour Rome) est sans aucun doute l’un des peintres les plus attachants de la Monarchie de Juillet.
Son œuvre la plus célèbre aujourd’hui reste Anne Boleyn à la tour de Londres, un tableau d’histoire dans l’esprit de Paul Delaroche, que l’on a pu voir dans plusieurs expositions [1]. Il fut également un grand peintre religieux comme en témoignent les peintures murales derrière le chœur de l’église Saint-Leu-Saint-Gilles à Paris, qui auraient bien besoin d’une restauration, ou encore la ravissante Enfance de la Vierge donnée il y a trois ans au Musée de la Vie Romantique (voir la brève du 21/12/18).
Comme pour cette dernière, la Vierge à l’enfant offerte à Rennes témoigne d’une attention soutenue à l’art de Raphaël, une influence très fréquente sur les peintres de cette époque. Bien loin d’un pastiche néanmoins, Cibot crée une image originale et inoubliable, du Christ enfant tenu par sa mère et qui la couronne. La toile fut exposée au Salon à deux reprises, en 1846 sous le titre Regina cœli, puis en 1855, lors de l’Exposition universelle, comme La Sainte-Vierge et l’Enfant-Jésus.
- 2. Hippolyte Flandrin (1809-1864)
Mater Dolorosa, vers 1845
Huile sur toile - 33 x 23 cm
Rennes, Musée des Beaux-Arts
Photo : MBA de Rennes - Voir l´image dans sa page
- 3. Hippolyte Flandrin (1809-1864)
Mater Dolorosa, 1845
Huile sur toile - 260 x 135 cm
Saint-Martory, église
Photo : CMN/M. Jeanneteau - Voir l´image dans sa page
– Hippolyte Flandrin, Mater Dolorosa (ill. 2). Bien qu’étant un des plus grands peintres religieux du XIXe siècle, Flandrin était jusqu’à présent absent des collections du Musée des Beaux-Arts de Rennes. Un manque désormais comblé avec brio par une de ses plus belles œuvres, une esquisse pour un tableau conservé à l’église de Saint-Martory, qui fut présenté au Salon de 1845 (ill. 3). Le sujet de la Vierge au pied de la croix…