- Cour de l’Hôtel Miramion qui
abrite le Musée de l’Assistance Publique
Photo : Didier Rykner - Voir l´image dans sa page
7/9/10 – Musée – Paris, Musée de l’Assistance Publique – Face à la contestation toujours grandissante contre la fermeture de son musée [1] (voir notre article), l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris a envoyé aux journalistes (à certains en tout cas puisque nous ne l’avons pas reçu...), un communiqué de presse que nous publions ici intégralement).
Il s’agit en effet d’un chef-d’œuvre de langue de bois, pour employer un euphémisme. On y apprend que L’AP-HP souhaite faire connaître son patrimoine au public, ce qui n’est pas sans saveur alors qu’elle vient de lui interdire l’accès au musée. Elle prétend ensuite « s’associer » à différents événements tels que les Journées du Patrimoine sans préciser qu’elle vient justement d’interdire au musée d’y participer sous prétexte des travaux en cours. Nous avons déjà révélé que ceux-ci n’étaient en rien réalisés pour faire connaître le patrimoine au public et qu’ils ne concernent qu’une partie du musée, le premier étage pouvant tout à fait ouvrir ses portes pour les journées du patrimoine.
Elle affirme enfin que pour « rapproch[er] [l]es collections des lieux mêmes de leur histoire », elle étudie les modalités qui permettront d’organiser des expositions au sein même des hôpitaux. On imagine l’absurdité de cette idée. Comment peut-on penser qu’on puisse, par exemple, déplacer inconsidérément les tableaux ou sculptures, souvent extrêmement précieux et fragiles, pour les exposer dans des hôpitaux, sans dépenser des fortunes pour aménager ces lieux avec des conditions suffisantes de sécurité et de gardiennage. Rappelons que le Musée de l’AP-HP est un musée de France et qu’on ne peut faire n’importe quoi avec ses collections. Or, la principale raison avancée pour la fermeture du musée est justement financière.
Une seule question : l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris prend-elle réellement les journalistes pour des demeurés ?