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La collection Erté dispersée dans deux ventes parisiennes
24/3/21 - Marché de l’Art - Paris - Il est toujours intéressant de voir ce que les artistes ont gardé d’eux-mêmes. Ainsi s’est construit le musée Picasso à Paris, à partir de ce que le peintre et sculpteur espagnol a conservé avec lui toute sa vie, témoignage de son propre travail et de son évolution. Jeudi 25 et vendredi 26 mars, ce ne sont pas moins de 200 pièces originales et une quinzaine de bijoux provenant de la succession Erté qui vont être dispersés chez Ader et Castor Hara [1].
- 1. Romain de Tirtoff dit Erté (1892-1990)
Projet de couverture pour le Harper’s Bazaar de février 1936
Gouache, collage sur carton, signé au crayon, 16,5 x 12,5cm
Photo : Castor Hara - Voir l´image dans sa page
Né à Saint-Pétersbourg en 1892 dans une illustre et ancienne famille russe, Romain de Tirtoff montra très jeune des prédispositions pour le dessin. Son père dut renoncer à la carrière militaire qu’il lui destinait et lui permit d’entrer à l’Académie de Saint-Pétersbourg, dans l’atelier d’Ilia Répine en 1906. Dès 1907, il quitta la Russie pour Paris où il choisit le pseudonyme d’Erté (ses initiales) pour ne pas jeter l’opprobre sur son illustre famille. Il y suivit les cours de l’Académie Julian. Très rapidement, il noua des amitiés dans le milieu artistique et collabora avec Paul Poiret dont il mit en scène les défilés. En 1915, sa carrière fut définitivement lancée grâce à un contrat qu’il signa avec le célèbre magazine de mode américain Harper’s Bazaar pour qui il dessina une couverture tous les mois pendant plus de vingt ans (ill. 1). Il travailla également pour d’autres revues comme Vogue, laissant son empreinte dans ce milieu naissant en pleine expansion.
- 2. Romain de Tirtoff dit Erté (1892 - 1990)
Les Mamelles de Tirésias, décor final, 1947
Gouache, 27 x 37 cm
Signé en bas à droite
Photo : Ader - Voir l´image dans sa page