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La BRAFA fête ses soixante-dix ans
Brussels Expo (Palais 3 et 4), du 26 janvier au 2 février 2025.
Mieux qu’un gâteau d’anniversaire, c’est avec seize nouveaux exposants et dix mille visiteurs accueillis lors des trois jours de vernissage que la foire bruxelloise a fêté sa soixante-dixième édition, tout aussi éclectique et chaleureuse que les précédentes ! Plus de décor d’inspiration surréaliste, vivement apprécié l’an passé, mais deux très spectaculaires créations de l’artiste portugaise Joana Vasconcelos viennent animer les allées parcourues dès l’ouverture par nombre de collectionneurs et d’institutions surtout belges et néerlandaises. Si la BRAFA attire moins de musées étrangers que la TEFAF, la chose ne nuit pas vraiment à son dynamisme : les ventes se multiplient dès l’ouverture, soigneusement étalée sur trois jours pour séduire tous les amateurs. On parcourt ainsi les 130 stands à son rythme, dans une atmosphère plaisante et même détendue, profitant des œuvres dont la plupart sont fort soigneusement présentées.
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- 1. Vue du stand de la galerie Desmet avec un moulage (vers 1900)
d’une partie des sculptures du Grand Autel de Pergame à Berlin
Photo : Olivier Pirard - Voir l´image dans sa page
Les stands surchargés qu’on retrouvait encore il y a quelque temps ont ainsi disparu au profit d’élégantes scénographies dont l’une des plus réussies est sans doute celle que proposent Tom et Tobias Desmet, marchands de sculptures qui se démultiplient puisqu’on les croisait récemment à FAB Paris au Grand Palais (voir l’article) et qu’ils feront bientôt leurs débuts à Maastricht où ils ont été retenus pour TEFAF Showcase. Une telle agilité est hélas impossible pour nombre de galeries et celles qui n’ont pas été débauchées par la foire néerlandaise sont (aussi) parfois tentées de traverser les océans et de participer au Winter Show, qui se tient aux mêmes dates que la BRAFA ! Certains collectionneurs ne doivent ainsi plus savoir où donner de la tête et d’autres se réjouissent au contraire que la foire belge ait su conserver sa convivialité comme sa qualité, pour les petits comme les grands formats (ill. 1) même si ce spectaculaire moulage d’un fragment du Grand Autel de Pergame sera sans doute difficile à caser !
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- 2. Manufacture royale de Sèvres, d’après un modèle attribué à Josse-François-Joseph Le Riche (1741-1812) sous la direction de Louis-Simon Boizot (1743-1809)
L’empereur de la Chine, vers 1776
Biscuit de porcelaine dure - 41 cm
Laurence Lenne, Galerie Art & Patrimoine
Photo : Galerie Art & Patrimoine - Voir l´image dans sa page
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- 3. Manufacture royale de Sèvres, d’après un modèle attribué à Josse-François-Joseph Le Riche (1741-1812) sous la direction de Louis-Simon Boizot (1743-1809)
L’empereur de la Chine, vers 1776
Biscuit de porcelaine dure - 41 cm
Laurence Lenne, Galerie Art & Patrimoine
Photo : Galerie Art & Patrimoine - Voir l´image dans sa page
Il n’en ira pas de même pour cette élégante porcelaine (ill. 2 et 3) qui reste de format plus raisonnable malgré ses dimensions considérables…