17/10/14 - Politique culturelle - Impôt sur la fortune - L’Assemblée nationale a finalement repoussé aujourd’hui l’amendement voté en commission des finances qui proposait d’assujettir les œuvres d’art à l’ISF. L’UMP a voté contre, mais également tous les socialistes ce qui prouve que, parfois, le bon sens arrive à triompher. Il est remarquable que tous ceux qui, à un moment ou à un autre, ont été favorables à cette idée finissent par y renoncer lorsqu’ils arrivent au gouvernement, ce qui doit être la preuve que les arguments des opposants – dont nous sommes – sont bons. Cela avait été le cas d’Aurélie Filippetti, c’est désormais aussi celui de Fleur Pellerin dont nous savions depuis plusieurs jours qu’elle y était fermement défavorable. Même Christian Eckert, aujourd’hui secrétaire d’État au budget, et qui menait le combat il y a deux ans, a admis que cette question avait été tranchée et qu’il y était donc défavorable au nom du gouvernement [1]. Quant à l’UDI, à l’origine de cette nouvelle bataille, elle s’est probablement définitivement déconsidérée auprès de tous les amateurs d’art.
Faut-il que cette question revienne sur le devant de l’actualité chaque année, au risque de fragiliser encore davantage le marché de l’art français, ou peut-on espérer enfin passer quelques années sans avoir à craindre sa résurgence ? Ce qui est certain, c’est que cette incertitude ne risque pas de faire revenir les nombreux collectionneurs déjà partis pour l’étranger…