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Jean Daret. Peintre du roi en Provence

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Aix-en-Provence, Musée Granet, du 15 juin au 29 septembre 2024.

1. Vue de la salle de peinture profane de l’exposition Jean Daret à Aix-en-Provence
Photo : Didier Rykner
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Il y a plus de quarante ans, en 1978, le Musée des Beaux-Arts de Marseille organisait une exposition consacrée à la peinture en Provence au XVIIe siècle. Parmi les artistes qu’elle révélait, trois sortaient du lot : Reynaud Levieux, Nicolas Mignard et Jean Daret. Seule le deuxième [1] avait jusqu’à aujourd’hui bénéficié d’une exposition rétrospective. On ne peut donc que saluer l’initiative du Musée Granet qui propose aujourd’hui de se pencher sur l’œuvre de Jean Daret (ill. 1), tout en présentant par ailleurs quelques œuvres des deux autres dont il était parfois proche. Ajoutons qu’un quatrième peintre du sud de la France, Louis Finson, devrait voir bientôt son œuvre montré à Marseille dans une exposition retardée mais, aux dernières nouvelles, toujours d’actualité.


2. Jean Daret (1614-1668)
Lamentation, 1636
Huile sur toile - 149 x 155 cm
Marseille, Musée des Beaux-Arts
Photo : Didier Rykner
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Chronologique, le parcours permet de comprendre et d’apprécier au mieux l’artiste. Celui-ci, comme Philippe de Champaigne qui eut une influence certaine sur son art, est d’origine bruxelloise. Son frère, Charles Daret, fut également peintre (on ne connaît rien de lui) et son maître fut Antoon van Opstal, frère de Gérard, sculpteur mieux connu que lui, membre fondateur de l’Académie royale de peinture et de sculpture, notamment actif à Versailles. Curieusement, bien qu’il eut manifestement une vraie carrière à Bruxelles, formant également de nombreux peintres, aucune œuvre d’Antoon van Opstal n’est aujourd’hui identifiée.
Pour terminer de situer le contexte dans lequel évoluait Jean Daret au début de sa carrière, signalons également l’importance de Pierre Daret, son cousin germain, célèbre graveur d’interprétation, qui accueillit Jean lors de son arrivée à Paris à l’âge de dix-neuf ans et qui l’introduisit dans le milieu artistique de la capitale. Enfin, un séjour en Italie est probable mais n’a jamais été documenté, avant son arrivée en 1636 à Aix-en-Provence, ville où il fit toute sa carrière, à l’exception d’un second séjour parisien lui aussi mal connu.


3. Jean Daret (1614-1668)
La Conversion de saint Paul, années 1640
Huile sur toile - 110,5 x 145,6 cm
Clermont-Ferrand, Musée d’Art Roger-Quilliot
Photo : Didier Rykner
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Avant de nous pencher sur l’exposition elle-même, tout-à-fait remarquable et que tous les amateurs de peinture ancienne devraient visiter, disons ici un mot du catalogue pour regretter qu’il ne soit pas de la même qualité. Son point fort, indéniable, est son souci d’exhaustivité : les œuvres montrées mais aussi celles exclues pour une raison ou une autre de l’exposition sont toutes reproduites. S’il présente également les prérequis dont nous signalons habituellement l’importance, essais et…

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