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Jean Barbault (1718-1762). Le théâtre de la vie italienne.
Strasbourg, Musée des Beaux-Arts, du 22 mai au 22 août 2010.
- 1. Jean Barbault (1718-1762)
Berger et bufflonne quittant une grotte
Huile sur toile - 49 x 64,5 cm
Strasbourg, Musée des Beaux-Arts
Photo : Galerie Turquin - See the image in its page
Jean Barbault, malgré une rétrospective organisée à Beauvais (puis Angers, Valence et Dijon) en 1974 et 1975, reste un artiste mal connu. Ses figures de fantaisie, italiennes en costume local ou pensionnaires de l’Académie de France à Rome grimés en orientaux, restent souvent les seules œuvres qu’on sait lui attribuer et, malgré leurs qualités picturales et leur inventivité, sont parfois considérées comme des tableautins mineurs.
L’achat l’année dernière par le Musée des Beaux-Arts de Strasbourg dans le commerce parisien d’un splendide tableau (ill. 1) de ce peintre (voir brève du 24/7/09), jusque là inédit, et l’exposition organisée à cette occasion par Dominique Jacquot devraient définitivement réhabiliter l’artiste et le remettre à sa juste place dans l’art français et italien du milieu du XVIIIe siècle.
Mort à quarante-trois ans, Barbault fit toute sa carrière en Italie où il arriva probablement en 1747 et fut admis en 1750 comme pensionnaire de l’Académie de France alors même qu’il n’avait pas obtenu le Grand Prix. On sait peu, en effet, que le séjour romain à cette époque ne récompensait pas forcément un succès au concours. Certains lauréats en furent privés tandis que d’autres, bénéficiant de meilleures protections, prenaient leur place au Palais Mancini, siège de l’Académie jusqu’au début du XIXe siècle.
- 2. Jean Barbault (1718-1762)
La mascarade des quatre parties du monde, 1751
Huile sur papier marouflé sur toile - 37,7 x 392 cm
Besançon, Musée des Beaux-Arts et d’Archéologie
Photo : Besançon, Musée / C. Choffet - See the image in its page