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Jardins
Paris, Galeries Nationales du Grand Palais, du 15 mars au 24 juillet 2017.
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- 1. Leopold Blaschka (1822-1895) et
Rudolf Blaschka (1857-1839)
Rudbeckia hirta L.
Verre - 8 x 50 x 25 cm
Cambridge, Harvard Museum of
Natural History
Photo : HMNH - Voir l´image dans sa page
Une exposition qui mêle art contemporain et art ancien, qui mélange les techniques, qui ne suit pas un ordre chronologique, qui n’hésite pas à prendre des chemins de traverse… Une telle exposition, si elle est faite avec prétention et sans esprit, peut donner le pire, comme nous l’avons vu par exemple au Louvre récemment avec celle de Jacques Attali (voir l’article). On n’y apprend rien, on n’y découvre pas grand-chose, et on se demande en définitive à quoi cela sert de déplacer tant d’œuvres pour un résultat aussi médiocre.
« Jardins » est une exposition comme cela. Mais elle est faite avec talent. Un talent qui donne un sens à l’accumulation (et les expositions de Laurent Le Bon sont souvent pléthoriques). Surtout, le catalogue n’est pas une réunion de textes abscons sans intérêt, et les œuvres ne sont pas là par hasard et font l’objet pour beaucoup d’entre elles de véritables notices qui les replacent dans le contexte.
« Jardins » n’est pas une exposition classique, et d’ailleurs ses auteurs peinent à la définir. On peut ainsi lire dans l’introduction du catalogue ce qu’elle n’est pas, plutôt que ce qu’elle est : elle n’est « ni une histoire complète de l’art des jardines, ni un état des lieux qui prétendrait à l’exhaustivité ». Elle est un parcours (c’est dit plus loin), et ce parcours est passionnant parce qu’il donne à découvrir des œuvres importantes, rarement présentées et peu connues, mais pas seulement. Ces œuvres ont un sens, et leur réunion en a encore bien davantage.
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- 2. Philipp Otto Runge (1777-1810)
Lis
Papier découpé - 25,5 x 13,5 cm
Hambourg, Hamburger Kunsthallle
Photo : Didier Rykner - Voir l´image dans sa page