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Itinéraires turinois (3) : la chapelle du Saint-Suaire
- 1. Le dôme de la chapelle du Saint-Suaire par Guarino Guarini
Photo : Didier Rykner - Voir l´image dans sa page
Le 4 mai 1990, un morceau de marbre tombait de la coupole de la chapelle du Saint-Suaire de Turin (ill. 1 et 2), ce qui entraina sa fermeture et le début de sa restauration. Mais comme cela est hélas trop souvent le cas, ainsi que nous l’avons dénoncé plusieurs fois, ce chantier fut à l’origine de l’incendie qui ravagea la chapelle dans la nuit du 11 au 12 avril 1997, les planches en bois de l’échafaudage servant de combustible et aggravant encore davantage les dégâts. L’un des plus grands chefs-d’œuvre de l’architecture baroque fut en partie détruit. 80 % des marbres devaient être restaurés, beaucoup d’entre eux avaient éclaté et les morceaux durent être ramassés, puis triés et numérisés afin de comprendre d’où ils provenaient.
- 2. Chapelle du Saint-Suaire
Photo : Didier Rykner - Voir l´image dans sa page
- 3. Guarino Guarini (1624-1683)
Coupole de la chapelle du Saint-Suaire, Turin
Photo : Didier Rykner - Voir l´image dans sa page
Fort heureusement, la chapelle qui menaçait de s’écrouler entièrement put être mise en sécurité et consolidée ce qui évita un plus grand désastre. La restauration qui s’en suivit fut longue, d’autant qu’elle fut précédée d’une étude complète de la coupole, ce qui n’avait jamais été entrepris auparavant. Un maximum d’éléments d’origine furent conservés, remis en place et polis pour retrouver l’aspect d’origine, seuls les fragments irrécupérables étant changés ce qui nécessita de rouvrir la carrière de marbre de Frabosa d’où provenaient les matériaux lors de la construction. Il n’en restait pas suffisamment, néanmoins, ce qui nécessita d’utiliser également d’autres marbres d’une couleur équivalente, ainsi parfois que d’autres matériaux permettant de retrouver l’aspect original [1].