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Gli spagnoli a Napoli. Il Rinascimento meridionale
Naples, Museo e Real Bosco di Capodimonte, du 13 mars au 25 juin 2023.
Nous avons seulement vu l’exposition il y a quelques jours, et elle se termine ce dimanche. On nous en avait dit le plus grand bien, raison pour laquelle nous ne voulions pas la manquer, et ces conseils étaient excellents, celle-ci étant par ailleurs servie par une très bonne muséographie (ill. 1 et 2). Malheureusement, il nous était donc impossible de publier un article plus rapidement. Il est ainsi peu probable, à moins qu’ils ne soient à Naples ce week-end, que nos lecteurs puissent s’y rendre. Si nous publions tout de même cet article, c’est d’abord parce que le catalogue est évidemment toujours disponible, et ensuite parce qu’il s’agit d’un sujet peu traité où les découvertes - en tout cas pour ceux comme nous qui sont peu familiers avec l’art napolitain du premier tiers du XVIe siècle, sont très nombreuses.
- 1. Vue de l’exposition « Gli spagnoli a Napoli. Il Rinascimento meridionale »
Photo : Didier Rykner - Voir l´image dans sa page
La période concernée est celle du début de la domination espagnole sur la cité parthénopéenne. Si les rois de Naples étaient d’origine espagnole, ils maintenaient néanmoins une indépendance par rapport à ce pays. Avec Ferdinand le Catholique, tout change : le royaume de Naples est désormais gouverné par un vice-roi. Du début du XVIe au début du XVIIIe siècle, le royaume de Naples est désormais inféodée à l’Empire des Habsbourg. De nombreux artistes vont venir d’Espagne, d’autres du nord de l’Italie, et tous marqueront de leur empreinte l’art local où se dégagent néanmoins quelques personnalités de premier plan. C’est cette histoire complexe que l’exposition raconte en montrant un grand nombre de chefs-d’œuvre par des peintres et des sculpteurs souvent peu connus.
- 2. Vue de l’exposition « Gli spagnoli a Napoli. Il Rinascimento meridionale »
Photo : Didier Rykner - Voir l´image dans sa page
Le catalogue, que nous n’avons pas eu le temps de lire entièrement mais que nous avons pu tout de même largement consulter, est un ouvrage comme nous les aimons, érudit et suffisamment complet pour exposer clairement la situation artistique de Naples à cette époque, avec des essais introductifs et des notices pour chaque œuvre exposée. Une visite de l’exposition pouvait être complétée par celle des églises, plusieurs d’entre elles restant néanmoins tristement fermées, en tout cas quand nous avons voulu les voir. Signalons cependant San Giovanni a Carbonara, un édifice entièrement restauré il y a quelques années - une chose assez rare à Naples hélas - et ouverte - une chose encore plus rare peut-être, qui conserve un grand nombre de sculptures remarquables, notamment du XVIe siècle. Nous lui consacrerons ultérieurement un court documentaire vidéo. Nous nous contenterons ici de parcourir l’exposition qui se déroule chronologiquement, jusqu’au retour des artistes espagnols dans leur pays d’origine.