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La semaine du dessin dans les galeries parisiennes (1)

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17/3/24- Marché de l’art - Paris - « Ô Toi qui feuilletas ces pages, ayant en ton âme l’espoir malsain d’y trouver le suprême pouvoir du Mal, sois déçu ! » Sois déçu, car Mathieu Néouze est moins adepte de la sorcellerie que du symbolisme, et les femmes qui hantent sa galerie à l’occasion de sa nouvelle exposition ne sont pas toutes fatales.


1. Manuel Orazi (1860-1934)
La Sorcière, 1895
Fusain et pastel - 51,5 x 73 cm
Paris, Galerie Mathieu Néouze
Photo : Galerie Mathieu Néouze
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Cette harangue d’Austin de Croze sur les espoirs déçus d’une âme malsaine conclut le Calendrier magique de 1896 qui fut tiré au nombre symbolique de 777 exemplaires. Commandé par Siegfried Bing pour sa galerie de L’Art Nouveau, il se présente sous un long format vertical, et mélange des références à l’astrologie, la sorcellerie, l’ésotérisme, non dénuées d’humour. Les textes ont été rédigés par Austin Croze, plus connu pour son activité de critique gastronomique, les illustrations ont été conçues par Manuel Orazi. L’une des sorcières qui peuplent le calendrier fut aussi représentée par l’artiste sur un grand format horizontal dans une composition simplifiée (ill. 1). Cet Italien installé en France fut illustrateur et affichiste, mais également peintre et décorateur. On lui doit notamment l’affiche pour Théodora, pièce de Victorien Sardou dont le rôle principal fut joué par Sarah Bernhardt.


2. Alexis Mérodack-Jeaneau (1873-1919)
La Femme en blanc, 1899
Fusain et pastel - 43 x 35,5 cm
Paris, Galerie Mathieu Néouze
Photo : Mathieu Néouze
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Si le regard fou de cette noire sorcière est un brin inquiétant, celui que lance la blanche jeune femme à ses côtés n’est pas moins alarmant (ill. 2) ; représentée par Alexis Mérodack-Jeaneau, elle se retourne vers le spectateur forcément coupable, . L’artiste réalisa une série de portraits au pastel, intitulée Les Femmes en blanc, dont on avait pu avoir un…

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