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Füssli. Entre rêve et fantastique

Paris, Musée Jacquemart-André, du 16 septembre 2022 au 23 janvier 2023.

Si le nom de Johann Heinrich Füssli, ou Henry Fuseli, demeure immanquablement attaché à son célébrissime Cauchemar, toile liminaire à l’incomparable postérité, incessamment reproduite, copiée, pastichée depuis la fin du XVIIIe siècle, l’artiste londonien d’origine suisse reste largement méconnu du public français. Tout juste sera-t-il rattaché à la naissance du romantisme, au « néomaniérisme » ou au Gothic revival, protagoniste récurrent d’expositions thématiques dédiées, au Louvre (voir l’article), à Orsay (voir l’article), à Strasbourg (voir l’article) ou à Saint-Omer (voir l’article) cette dernière décennie. Une vague image d’artiste visionnaire et difficilement classable que l’unique de ses toiles conservées dans les collections publiques nationales - assortie d’une poignée de dessins -, la monumentale Lady Macbeth du Louvre (ill. 1), ne saurait éclairer.


1. Johann Heinrich Füssli (1741-1825)
Lady Macbeth somnambule, vers 1784
Huile sur toile - 221 x 160 cm
Paris, Musée du Louvre
Photo : Paris, Musée du Louvre
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2. Johann Heinrich Füssli (1741-1825)
Le Cauchemar, après 1782
Huile sur toile - 31,5 x 23 cm
Poughkeepsie, The Frances Lehman Loeb Art Center, Vassar College
Photo : The Frances Lehman Loeb Art Center
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C’est dire l’intérêt de l’exposition monographique présentée par le Musée Jacquemart-André qui, près de cinquante ans après la dernière rétrospective française consacrée à Füssli au Petit Palais en 1975 [1], offre une rare occasion d’admirer tant de ses œuvres à Paris. À peine oserons-nous alors souligner l’exiguïté des pièces du précieux hôtel particulier XIXe qui les accueillent, peu à même de valoriser les toiles souvent monumentales du « Suisse sauvage », ainsi que le qualifia, à la suite de ses proches contemporains, la grande rétrospective de la Kunsthaus à Zurich en 2005 [2], quatre-vingts ans après l’exposition pionnière qu’elle lui dédiait en 1925 à…

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