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Frans Post (1612-1680). Le Brésil à la cour de Louis XIV
Paris, Musée du Louvre. Terminée le 2 janvier 2006.
- 1. Frans Post (vers 1612-1680)
Le Rio São Francisco, 1639
Huile sur toile - 62 x 95 cm
Paris, Musée du Louvre
© RMN / Daniel Arnaudet - See the image in its page
C’est une histoire de trésors. De celles qui font rêver. Déjà, les chasseurs de livres rares parlent avec émotion de l’ouvrage Frans Post, interprète du Brésil écrit par Erik Larsen, publié en Français à Amsterdam en 1962 (éditions Colibris). Depuis, aucune publication dans notre langue, ni aucune exposition dans notre pays, ne s’étaient attachées aux célèbres tableaux du peintre Frans Post conservés dans la collection de Louis XIV. Les cimaises du Louvre comblent enfin cette absence avec brio, dans la salle de la Chapelle. Le Prince Jean-Maurice de Nassau (1604-1679) était un homme de goût. Un vrai. Ce Hollandais raffiné, cousin de plusieurs monarques européens, fut engagé par la Compagnie des Indes occidentales pour assurer le rôle de gouverneur général dans les possessions du nord-est du Brésil. L’homme y arriva en janvier 1637, flanqué de soldats et de colons, mais aussi d’artisans, d’architectes et de cartographes. Avec eux, deux jeunes peintres, Frans Post et Albert Eckhout, vont imposer avec leur palette élégante les premiers paysages du Nouveau Monde. De retour en Flandre en 1644, Nassau fait pâlir d’envie les amateurs de curiosités. Dans sa maison de La Haye, on peut voir de nombreux objets ethnographiques,des manuscrits précieux, des animaux naturalisés, des plantes rares et des coquillages. Mais aussi, une cinquantaine de toiles (dont 27 de Frans Post) qui pendant trente ans voyagèrent dans toutes les Cours d’Europe.
- 2. Frans Post (vers 1612-1680)
Vue d’Itamaraca, 1637
Huile sur toile - 63,5 x 89,5 cm
La Haye, Mauritshuis
© Cabinet Royal des peintures, Mauritshuis, La Haye - See the image in its page
En 1679, après de longues discussions, le Prince de Nassau donne sa collection brésilienne au roi Louis XIV en échange d’une forte rente. Malheureusement…