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Federico Barocci Urbino. L’emozione della pittura moderna

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Urbino, Galleria Nazionale delle Marche, du 19 juin au 6 octobre 2024.

La rétrospective Barocci qui se déroule actuellement à Urbino, ville natale de l’artiste où celui-ci passa d’ailleurs l’essentiel de sa carrière, si elle est curieusement la première à s’y tenir, n’est pas la première exposition qui lui soit consacré. Récemment, il y a un peu plus de dix ans, nous avions eu la chance de voir et de chroniquer celle que présentait alors la National Gallery de Londres. Nous renvoyons à cet article ceux qui souhaiteraient en savoir un peu plus sur sa vie et son art, et nous nous attacherons surtout ici à parcourir l’exposition salle par salle pour signaler les œuvres les plus remarquables qu’on peut y voir.
Celle-ci présente plus du double de tableaux que l’exposition de Londres, logiquement puisque beaucoup de ceux qui ne pouvaient y être déplacés sont conservés à Urbino. On peut y ajouter, outre les nombreuses feuilles de celui qui fut un des plus grands dessinateurs de tous les temps, les autres toiles restées dans les églises et celles encore accrochées aux cimaises de la Galleria. Nul doute qu’il s’agit de la seule occasion avant longtemps de voir autant d’œuvres de cet artiste réunies.


1. Vue de la rétrospective Barocci à la Galleria Nazionale delle Marche d’Urbino
Photo : Didier Rykner
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Le seul reproche que nous pourrions faire à cette rétrospective dont l’accrochage et le catalogue sont en tous points remarquables est son éclairage (ill. 1), qui cède à la mode désormais généralisée en Italie des expositions plongées dans le noir où la lumière se focalise seulement sur les tableaux, rendant ainsi les cartels difficiles à lire et les œuvres souvent inégalement éclairées, parfois trop, parfois pas assez, même si l’œil finit par s’habituer.
Ce désagrément est particulièrement présent dans les deux salles consacrées aux portraits, sans doute parce qu’il s’agit des premières et que l’adaptation de l’œil demande du temps, mais aussi parce que ces tableaux sont souvent sombres, ce qui rend les subtilités de la palette plus difficiles à discerner.


2. Federico Barocci (1535-1612)
Portrait de Giuliano della Rovere, vers 1595
Huile sur toile - 117 x 97,5 cm
Vienne, Kunsthistorisches Museum
Photo : Kunsthistorisches Museum
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3. Federico Barocci (1535-1612)
Portrait de gentilhomme, 1602
Huile sur toile - 117,8 x 95 cm
Londres, ambassade d’Italie
Photo : Didier Rykner
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S’il fut un grand peintre de portraits, Barocci ne fut pas très prolixe dans ce domaine, ce qui explique que la plupart de ceux montrés à Urbino l’étaient déjà à Londres. Outre les deux autoportraits peints à quarante ans de distance, au cadrage et au format similaires, qui rendent compte de l’évolution des traits du peintre, nous distinguerons ici deux d’entre eux, dont nous n’avions pas parlé dans notre article de 2013.
 Le premier (ill. 2) est visible d’ordinaire au Kunsthistorisches Museum de Vienne et représente…

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