Eugène Viala. La Cendre du rêve

Eugène Viala. La Cendre du rêve, un titre d’exposition qui à n’en point douter parlera plus à nos lecteurs aveyronnais qu’aux autres tant la postérité de cet aquafortiste de la fin du XIXe siècle pourtant virtuose est demeurée locale. C’est à la Fondation Taylor que nous devons cette présentation monographique parisienne, la première depuis l’accrochage voulu en 1960 par Jean Adhémar, conservateur au Cabinet des estampes de la Bibliothèque nationale, dans la salle de lecture de la rue de Richelieu. Seule l’avait précédée celle organisée en 1914 par la galerie Manzi-Joyant après le décès - prématuré - de l’artiste. Fidèle à sa vocation première, la Fondation Taylor - Association des artistes peintres sculpteurs, architectes et dessinateurs créée en 1844 - s’attache à réhabiliter des figures méconnues ou oubliées de l’histoire de l’art, en sus de soutenir des artistes contemporains. On se souvient d’Albert Maignan avant Eugène Viala auquel nous avions consacré un article dans nos pages [1] (voir l’article). La Fondation Taylor s’associe cette fois au Musée Denys-Puech de Rodez et au collectionneur Jean Costecalde, spécialiste de l’artiste et auteur de son catalogue raisonné paru en 2021. Sous le commissariat de ce dernier et d’Aurélien Pierre, directeur des musées de Rodez, ont été réunis plus de 80 estampes - eaux fortes très majoritairement mais aussi quelques pointes sèches - et dessins - dont le saisissant autoportrait introductif (ill. 1) - strictement issus du fonds ruthénois et de la collection particulière.

1. Eugène Viala (1859-1913)
Autoportrait, 1908
Plume, lavis et rehauts d’aquarelle
Collection particulière
Photo : Pierre Soissons

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2. Eugène Viala (1859-1913)
Rivage, vers 1907
Eau-forte
Rodez, musée Denys-Puech
Photo : Pierre Soissons

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Le musée Denys-Puech conserve un fonds de référence pour l’artiste fort de 200 estampes environ mais aussi de quelques dessins…