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Érasme Quellin. Dans le sillage de Rubens
Cassel, Musée de Flandre, du 5 avril au 7 septembre 2014
- 1. Erasme II Quellinus (1607-1678)
Autoportrait avec Catherina de Hemelaer et
son fils Jean-Érasme, vers 1636
Huile sur toile - 116 x 91,5 cm
Cincinnati, Art Museum
Photo : Cincinnati Art Museum - Voir l´image dans sa page
Après Jacob (ou Jacques) Jordaens au Petit Palais à Paris, c’est au tour d’Erasme Quelllin (ou Quellinus), un autre protagoniste du baroque anversois, de faire l’objet d’une rétrospective dans un musée français.
Issu d’une famille de sculpteurs (son père et son frère notamment furent des artistes renommés), Erasme Quellin choisit de se tourner vers la peinture. Sa formation est mal connue et s’il fut un collaborateur important de Rubens, il ne fut sans doute pas au sens strict son élève. On peut regretter pour ces aspects biographiques qu’une chronologie soit absente du catalogue. Il partageait en tout cas avec Rubens une grande érudition (il avait étudié notamment la philosophie et était féru de littérature) et son art est grandement marqué par celui-ci, au moins jusqu’au décès de ce maître. Par la suite, son art évolua vers des compositions plus mesurées, ce que Jean-Pierre De Bruyn, le spécialiste de l’artiste, qualifie dans un essai de « baroque classicisant », un terme à utiliser cependant avec précaution : l’opulence des chairs, l’ampleur des drapés, les physionomies des personnages placent Quellin jusqu’à sa mort dans la suite directe de Rubens. À cette influence majeure qui permet de cerner son art se rajoute parfois celle de Van Dyck, et, dans la seconde partie de sa carrière, celle de Véronèse dont il put connaître des tableaux conservés dans des collections flamandes.
- 2. Erasme II Quellinus (1607-1678)
Jason et la Toison d’or, vers 1638
Huile sur toile - 181 x 195 cm
Madrid, Museo del Prado
Photo : Museo del Prado - Voir l´image dans sa page