Contenu abonnés
Églises reconfinées : la cathédrale de Blois
- 1. Cathédrale de Blois
Photo : Didier Rykner - Voir l´image dans sa page
Ce nouveau confinement est moins strict que le précédent, mais cela ne change guère pour les églises : il est interdit d’y dire des messes et les visiteurs absents les rendent encore moins fréquentées qu’elle ne le sont d’habitude. Nous avons ainsi pu voir la cathédrale de Blois (ill. 1), une ville d’ordinaire assez fréquentée par les touristes, même en novembre, absolument vide pendant tout le temps que nous y avons passé. Ce monument date de la Renaissance mais sa nef, après avoir été détruite par un ouragan, a été reconstruite au XVIIe siècle dans un style gothique ; son déambulatoire néogothique, construit en 1867, est dû à l’architecte Jules de la Morandière.
Malheureusement, le vandalisme clérical des années 1960 a sévi dans cette cathédrale comme dans beaucoup d’édifices religieux en France. Les cartes postales anciennes sont parmi les rares photos qui permettent de documenter ce saccage. On voit sur celle-ci (ill. 2) la chaire et le banc d’œuvre, les luminaires et la table de communion encore en place au début du XXe siècle. Tout a disparu (ill. 3). En revanche, heureusement, l’autel d’origine est quant à lui conservé (ill. 4).
- 2. Nef de la cathédrale de Blois
Carte postale ancienne - Voir l´image dans sa page
- 3. Nef de la cathédrale de Blois
État actuel
Photo : Didier Rykner - Voir l´image dans sa page
- 4. Ancien maître-autel
Photo : Didier Rykner - Voir l´image dans sa page
Les vitraux ont été en grande partie détruits par le souffle des bombardements de la Seconde guerre mondiale. Si l’on excepte ceux commandés en 1985 à l’artiste hollandais Jan Dibbets, sans grand intérêt et tellement sobres qu’ils touchent à l’ascèse, on y trouve encore essentiellement dans le chœur et le déambulatoire, de très beaux vitraux du XIXe siècle dus à l’atelier Lobin, de Tours, auteur d’un nombre incalculable de vitraux,…