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Disparition de Laurent Hugues

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Laurent Hugues
Photo : CCRP66-Din Thi Tien-Image Maker
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7/1/25 - Disparition - Laurent Hugues est décédé le 3 janvier, au cours de l’incendie qui a détruit sa maison à Nîmes. Cet accident tragique a bouleversé ses collègues des Monuments historiques, mettant fin à une carrière exemplaire de conservateur, malheureusement abîmée depuis quelques années par la maladie et que je voudrais brièvement retracer ici.

Originaire de Nîmes, historien de l’art formé à Montpellier et à Paris (Master de l’université Paris-IV Sorbonne), spécialiste de l’art du XVIIIe siècle et en particulier du portrait, il intègre l’INP en 1993 et est affecté en sortie à la CRMH de Lyon. En 1996, il rejoint la DRAC de Montpellier, où j’ai eu le plaisir de lui transmettre la mission de conservateur des Monuments historiques, que j’exerçais alors tout seul pour les cinq départements de la région. Il me succéda au même moment en Corse, puisque j’avais également cette mission. Laurent est resté jusqu’en 2014, année où il fut promu conservateur général, rejoint par d’autres conservateurs, mais en gardant cette attention aux territoires, essentielle au domaine des Monuments historiques, qui voit les œuvres dans leur contexte, souvent dans les lieux pour lesquelles elles ont été créées et sans séparer les objets de leur fonction, les immeubles de leurs décors, de leur origine ou de leur parcours, ni de leur paysage. Hier, ceux avec qui il a travaillé, dans les vallées catalanes des Pyrénées-Orientales, ou en Lozère, me disaient encore sa disponibilité et sa présence, son expertise, son exigence dans la conduite des restaurations et dans le respect du Code du Patrimoine et du rôle de l’État —le sien, en l’occurrence. Le patrimoine mobilier si dense des Pyrénées-Orientales, ses centaines de retables dorés et polychromes (je pense en particulier à l’ensemble exceptionnel d’Espira de Conflent où il est intervenu) a vu, avec son concours, l’émergence du…

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