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Deux tableaux de Robert Lefèvre acquis par le VMFA
16/12/21 - Acquisitions - Richmond, Virginia Museum of Fine Arts (VMFA) - Robert Lefèvre n’est pas un artiste rare en France mais il est moins fréquent de le croiser sur des cimaises américaines : les deux grands portraits d’apparat du baron et de la baronne Solignac, sur lesquels le VMFA de Richmond a jeté son dévolu, viennent donc opportunément compléter les collections d’outre-Atlantique. Conservés dans la descendance des modèles jusqu’à leur vente chez Sotheby’s en 2019, ces deux tableaux (ill. 1 et 2) ont été acquis auprès du marchand parisien Giovanni Sarti. Solignac n’est pas la figure la plus connue de la Grande Armée, même si son nom est gravé sur l’Arc de Triomphe, sans doute en raison de sa destitution en 1811 : le général s’était rendu coupable de détournements de fonds.
- 1. Robert Lefèvre (1755-1830)
Portrait du baron Solignac avec sa fille Louise-Delphine, vers 1815
Huile sur toile - 217 x 151 cm
Richmond, Virginia Museum of Fine Arts
Photo : VMFA - Voir l´image dans sa page
- 2. Robert Lefèvre (1755-1830)
Portrait de la baronne Solignac avec son fils Jean-Baptiste-Eugène, 1809
Huile sur toile - 216,5 x 147 cm
Richmond, Virginia Museum of Fine Arts
Photo : VMFA - Voir l´image dans sa page
Comme l’explique très bien Sylvain Cordier [1], c’est le portrait de la baronne Solignac (1785-1843) qui a été peint en premier. Signé et daté de 1809, il représente la jeune femme alors âgée de vingt-quatre ans vêtue d’une élégante robe à traîne en soie blanche, escortée de son fils aîné, Jean-Baptiste Eugène Solignac (1804-1894). On ne connaît presque rien de la vie de la baronne, née Louise Françoise Madeleine Chamiot-Avanturier à Limoges à la fin du XVIIIe siècle, sinon que sa famille était liée au maréchal Jean-Baptiste Jourdan (1762-1833). Elle épousa Solignac à une date inconnue mais on sait qu’elle accompagna sa carrière militaire en Italie, où naquit celui qui allait devenir le second baron Solignac. Jean-Baptiste…