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Deux nouveaux Harpignies pour la Fondation Custodia
6/5/22 - Acquisitions - Paris, Fondation Custodia - Amateurs et institutions se pressaient dans les galeries qui organisaient leurs expositions de printemps le mois dernier (voir l’article) et la Fondation Custodia n’a pas manqué d’y faire ses emplettes, retenant - notamment - deux nouvelles vues de Rome. La première d’entre elles (ill. 1) était proposée par Damien Dumarquez et Raphaël Aracil de Dauksza : signée, datée et localisée, elle constitue un précieux témoignage des premiers pas de l’un des meilleurs paysagistes français du XIXe siècle dans la Ville éternelle. Comme le précise la notice de la galerie La Nouvelle Athènes, c’est en 1851 qu’Henri Harpignies commença à pratiquer l’aquarelle, lors de ses promenades dans la campagne romaine avec les pensionnaires de la Villa Médicis.
- 1. Henri Joseph Harpignies (1819-1916)
Rome, bords du Tibre, 1851
Aquarelle sur papier - 14 x 42 cm
Paris, Fondation Custodia, Collection Frits Lugt
Photo : Galerie La Nouvelle Athènes - See the image in its page
Né dans une famille bourgeoise du Nord de la France, il n’était pas destiné à embrasser une carrière artistique mais il renonça à suivre les traces de son père, entrepreneur, et partit se former auprès du paysagiste Jean-Alexis Achard. Entré dans son atelier à un âge tardif, il parcourut la France avant de gagner l’Italie. Le site représenté sur cette aquarelle est connu et avait déjà inspiré Corot, dans lequel Harpignies reconnut le maître qu’il recherchait : il s’agit d’un endroit surnommé «la promenade du Poussin». Dans son Journal commencé bien des années après, Harpignies se remémore cette époque de sa carrière : «C’est dans cette année 1851 que j’ai commencé à faire sérieusement de l’aquarelle. On ne m’a jamais rien montré, je suis parti tout seul».