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Deux Guillon Lethière pour les États-Unis
7/2/25 – Acquisitions – Los Angeles, Getty Museum ; Pittsburgh, Carnegie Museum of Art – L’exposition « Guillon Lethière. Né à la Guadeloupe » qui doit bientôt fermer ses portes au Musée du Louvre (voir l’article) après avoir commencé au Clark Art Institute se révèle décidément riche en (re)découvertes car ses visiteurs américains puis français peuvent y admirer de nombreuses nouveautés et quelques récentes acquisitions, déjà partiellement évoquées dans La Tribune de l’Art. Après le dessin de Vizille et le tableau du Musée des Beaux-Arts de Saint-François, ajoutons la très belle effigie d’Adèle Papin jouant de la harpe (ill. 1) dévoilée au Salon de 1799 et réapparue dans une vente chez Tajan à Paris (voir la brève du 14/12/20) avant d’être exposée à la Tefaf par Jean-François Heim qui la céda ensuite au Carnegie Museum !
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- 1. Guillaume Guillon Lethière (1760-1832)
Portrait d’Adèle Papin jouant de la harpe, 1798-1799
Huile sur toile - 179 x 147 cm
Pittsburgh, Carnegie Museum of Art
Photo : Carnegie Museum of Art - Voir l´image dans sa page
Resté dans la famille depuis le Directoire, ce portrait de la jeune Adèle Papin à l’âge de dix-sept ans fut donc présenté au Salon aux côtés d’Une femme appuyée sur un portefeuille du Worcester Art Museum : les deux toiles étaient inscrites au livret sous les numéros 218 et 219 et constituent des raretés pour Guillon Lethière puisque son catalogue raisonné [1] ne mentionne que six portraits féminins dont les deux effigies très officielles d’Élisa Bonaparte et de l’impératrice Joséphine envoyées à Versailles. La notice de la galerie Jean-François Heim insistait déjà sur le rôle de l’instrument, à la suite de Tajan qui avait déjà pu rapprocher cette élégante harpe des productions de Jean Henri Naderman. Comme le précise ensuite Olivier Meslay dans le fort riche catalogue de l’exposition franco-américaine, l’hypothèse s’appuie sur l’existence du recueil de musique offert par Henri Naderman à Adèle Papin, vendu…