Contenu abonnés

Deux esquisses de Villamil pour Madrid

Toutes les versions de cet article : English , français

8/8/24 - Acquisition - Madrid, Museo Lázaro Galdiano - Un mécène avisé n’est pas toujours disposé à laisser entièrement libre la créativité d’un artiste, il préfère parfois lui souffler - subtilement - l’inspiration et participer - un peu - à la naissance de l’œuvre qu’il a commandée, parce qu’après tout, c’est lui qui va vivre avec elle. Ce fut le cas de José Lázaro Galdiano qui en 1905 confia à Eugenio Lucas Villamil le soin de décorer le palais de Parque Florido, sa résidence madrilène. Il n’hésita pas à fournir au peintre les reproductions gravées et photographiées des œuvres qu’il admirait afin de lui faire comprendre son goût et ses attentes. Celui-ci se montra docile, peut-être parce qu’il n’avait rien d’un génie. Il faut avouer que c’est grâce à son prestigieux commanditaire qu’il est aujourd’hui connu, ou du moins qu’il n’est pas tombé dans l’oubli. On ne sait pas grand chose de cet artiste actif à Madrid, si ce n’est qu’il fut influencé par la peinture de son père Eugenio Lucas Velázquez, et développa dans son sillon une veine goyesque.


1. Eugenio Lucas Villamil (1858-1918)
Allegory of Music, c. 1906
Oil on canvas - 56 x 47 cm
Madrid, Museo Lázaro Galdiano
Photo : Ansorena
Voir l´image dans sa page
2. Eugenio Lucas Villamil (1858-1918)
Allégorie de la Musique, 1906-1907
Huile sur toile - 490 x 380 cm
Madrid, Museo Lázaro Galdiano
Photo : Museo Lázaro Galdiano
Voir l´image dans sa page

L’État espagnol a préempté deux esquisses de Villamil, préparatoires au décor de la demeure de José Lázaro Galdiano. L’une est une étude pour le plafond du salon de la Musique, la seconde pour le plafond du salon de la Comédie (ill. 1 à 4). Mises en vente ensemble le 22 juillet par Ansorena à Madrid, elles ont été adjugées 10 000 euros marteau.
Lázaro Galdiano était un éditeur dont la maison d’édition s’appelait España Moderna. C’était aussi un collectionneur qui accumula une grande diversité d’œuvres et d’objets. À…

Pour avoir accès à ce contenu, vous devez vous abonner à La Tribune de l’Art. Les avantages et les conditions de cet abonnement, qui vous permettra par ailleurs de soutenir La Tribune de l’Art, sont décrits sur la page d’abonnement. Si vous souhaitez tester l’abonnement, vous pouvez vous abonner pour un mois (à 8 €) et si cela ne vous convient pas, nous demander par un simple mail de vous désabonner (au moins dix jours avant le prélèvement suivant).

Si vous êtes déjà abonné, connectez-vous à l’aide de ce formulaire.

Vos commentaires

Afin de pouvoir débattre des article et lire les contributions des autres abonnés, vous devez vous abonner à La Tribune de l’Art. Les avantages et les conditions de cet abonnement, qui vous permettra par ailleurs de soutenir La Tribune de l’Art, sont décrits sur la page d’abonnement.

Si vous êtes déjà abonné, connectez-vous.