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Deux dons pour Quimper
6/1/22 - Acquisitions - Quimper, Musée des Beaux-Arts - Deux dons ont enrichi en 2021 les collections du Musée des Beaux-Arts de Quimper. Le premier est une nature morte d’Henry de Waroquier, réalisée en 1913, offerte par les Amis du musée. Le peintre a représenté un bouquet de fleurs jaunes dans un vase bleu, et rapidement brossé au verso de la toile un intérieur avec une cheminée et une porte ouverte (ill. 1 et 2). Avec ses aplats de couleurs vives, ses formes cernées, sa perspective aplatie, son côté japonisant, cette nature morte trahit l’admiration du peintre pour Gauguin et reprend certains préceptes du synthétisme. Pourtant à cette époque rayonnait déjà le cubisme, dont l’influence se fait sentir dans d’autres œuvres de cet artiste inclassable, qui changea beaucoup de style au fil de sa carrière et explora de nombreux domaines de création.
- 1. Henry de Waroquier (1881-1970)
Nature morte, fleurs jaunes
dans un vase bleu, 1913
Huile sur toile - 45.5 x 33 cm
Quimper, Musée des Beaux-Arts
Photo : Bernard Galeron / ADAGP, Paris 2021 - Voir l´image dans sa page
- 2. Henry de Waroquier (1881-1970)
Nature morte, 1913 (verso)
Quimper, Musée des Beaux-Arts
Photo : Bernard Galeron / ADAGP, Paris 2021 - Voir l´image dans sa page
Peintre autodidacte marqué par ses visites, tout jeune, des galeries Durand-Ruel, Bing et Vollard, Henry de Waroquier peignit d’abord la Bretagne entre 1900 et 1910, puis s’installa à Montparnasse et fréquenta les artistes de l’École de Paris. Il fut, de 1903 à 1922, professeur de composition décorative à l’École Estienne, créée en 1887 et consacrée aux arts et industries du Livre, devenue aujourd’hui l’École supérieure des arts et industries graphiques. Waroquier enseigna aussi à l’Académie scandinave qui fut active entre 1919 et 1935. Il voyagea en Italie à plusieurs reprises, parcourut la France, se rendit en Espagne entre 1914 et 1921. Si le paysage eut d’abord sa préférence, la figure humaine finit…