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Desmarais à Versailles, Amiens et Ajaccio

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22/8/24 - Acquisitions et restauration - Versailles, Ajaccio et Amiens - Comment ne pas y voir le chef-d’œuvre de l’artiste ? Au mois de juin, la vente chez Sotheby’s Paris (voir la brève du 18/6/24) du portrait du sculpteur Antoine-Denis Chaudet par Jean-Baptiste Frédéric Desmarais (ill. 1) n’a pas manqué d’exciter les convoitises. Adjugé 130 000 € marteau, soit 156 000 € avec les frais, il fut immédiatement préempté par le château de Versailles où l’on se réjouit de pouvoir bientôt l’admirer, à condition qu’il ne soit pas accroché sur les cimaises des attiques, hélas quasi inaccessibles [1].


1. Jean-Baptiste Frédéric Desmarais (1756-1813)
Portrait du sculpteur Antoine-Denis Chaudet, 1788
Huile sur toile - 98 x 74,2 cm
Versailles, Musée national des châteaux de Versailles et Trianon
Photo : Sotheby’s
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Il fut fort pompeusement qualifié de « redécouverte majeure dans le domaine du portrait français de la fin du XVIIIe siècle » par Sotheby’s, ce qui fait sourire quand on pense que le tableau fut illustré en pleine page dès 2002 dans l’ouvrage fondateur de Colin B. Bailey, Patriotic Taste. Collecting Modern Art in Pre-Revolutionary Paris et montré ensuite dans l’exposition « Portraits publics, portraits privés. 1770-1830 » entre 2006 et 2007 (voir l’article). Séduisant témoignage des années romaines des deux artistes, la toile campe d’abord Chaudet en jeune homme à la mode, affectant une posture à la fois inspirée et mélancolique. Vêtu d’une élégante redingote à gros boutons dorés enserrant une précieuse cravate blanche, le sculpteur fixe d’un air songeur le petit groupe de L’Amitié enchaînant l’Amour qu’il devait achever en août 1788, durant la dernière année de son séjour à l’Académie de France à Rome. Son directeur François Guillaume Ménageot l’évoque dans une lettre adressée au comte d’Angiviller : « Le Sr Chaudet vient de finir une petite figure de l’Amitié qui m’a fait un grand plaisir ; elle est d’une grande…

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