7/1/22 - Patrimoine - Nîmes, église Saint-Paul - Un journaliste du Midi Libre, Mathieu Lagouanère, ayant lu récemment notre article consacré au triste état des peintures murales d’Hippolyte Flandrin dans l’église Saint-Paul de Nîmes nous a contacté à ce sujet et vient de publier deux pleines pages sur cette question.
- 1. Hippolyte Flandrin (1809-1864)
Ange (état actuel)
Peinture à la cire
Nîmes, église Saint-Paul (chapelle à gauche du chœur)
Photo : Didier Rykner - Voir l´image dans sa page
- 2. Hippolyte Flandrin (1809-1864)
Ange (état actuel)
Peinture à la cire
Nîmes, église Saint-Paul (chapelle à droite du chœur)
Photo : Didier Rykner - Voir l´image dans sa page
On y apprend que la mairie de Nîmes, que nous mettions en cause dans cette situation, ainsi que le ministère de la Culture - qui l’un comme l’autre ne nous avaient pas répondu - ont néanmoins été alertés par notre article et leur réaction est très encourageante (voir l’article du Midi-Libre). C’est ainsi que la DRAC Occitanie a écrit au maire de Nîmes à ce sujet. Le directeur régional, Michel Roussel, « lui rappelle la procédure », qui est d’abord d’étudier la cause des problèmes avant de pouvoir les résoudre, soulignant que le ministère pouvait accompagner la ville financièrement.
L’adjointe déléguée à la culture de la mairie de Nîmes, Sophie Roulle, n’a pas employé la langue de bois. Non seulement elle a reconnu le fait que la ville « aurait dû s’en occuper plus tôt », mais elle a dit au journaliste que le maire avait « validé des arbitrages budgétaires » pour 2022 qui permettront de mener une étude [1] permettant d’aboutir à un appel d’offres pour la restauration. D’ici là, « si c’est possible » (on espère que ce le sera), « on mènera une action d’urgence de sauvegarde des œuvres ».
Si nous mettions en cause la responsabilité de la DRAC et de la ville, force est donc de constater qu’ils ont manifestement su réagir et qu’on peut désormais espérer que les peintures murales de Flandrin pourront être sauvées. Nous suivrons bien sûr de près l’avancée de ce dossier et le chantier qui devra être mis en place. Il n’y a désormais plus de temps à perdre pour ce chef-d’œuvre de la peinture religieuse française du XIXe siècle.