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Courrier de Georges Maisonneuve à propos de l’Hôtel de la Marine

Ce courrier est le seul que nous ayons reçu qui soit favorable à la location de l’Hôtel de la Marine, qui plus est au Groupe Allard. Ceci nous a incité à le publier car ces arguments sont parfois lus et entendus sur Internet. Nous les réfutons entièrement.

Ne "sauvons" pas l’Hôtel de la Marine !

Les cris d’alarme des bien-pensants-qui-rêvent-du-passé ne sont plus d’actualité dans un pays qui frise la faillite, et de surcroît ne correspondent pas à la réalité car il s’agit de location, pas de vente.

Le gestion confiée au au Groupe Allard serait une vraie chance pour l’art, valorisant l’Hôtel sans que le contribuable ne paie de fastueux bureaux aux fonctionnaires... ; il prévoit de le transformer en hôtel de luxe, en place d’exposition, de vitrine d’artisanat d’art, et d’un Hôtel des Ventes concurrent haut de gamme du si mal en point Hôtel Drouot, ceci pour - enfin - contrebalancer les places de Londres, New York et Hong Kong qui nous ont presqu’enterré, la France n’étant plus qu’un fournisseur de matière première sans retour financier.

Assez de rêver à ce qui n’est plus et de recharger encore nos enfants d’un fardeau financier rédhibitoire.

Georges Maisonneuve, rédacteur en chef de www.almanart.com, le 1er site sélectif et didactique d’art contemporain à Paris

Notre réponse :

1) Si notre pays frise la faillite (ce qui reste à démontrer), peut-être n’était-il pas nécessaire de construire le "pentagone à la française" voulu par le président de la République, extrêmement coûteux et qui est la seule justification avancée de l’aliénation de l’Hôtel de la Marine.
Quoiqu’il en soit, prétendre qu’on ne peut entretenir le patrimoine français sous prétexte que la France serait ruinée est une politique de gribouille. Le patrimoine est l’une des principales sources de revenus de notre pays. Même ceux qui ne comprennent pas la nécessité de le sauvegarder parce qu’il s’agit tout simplement de notre devoir devraient prendre connaissance des multiples études prouvant que l’argent dépensé dans ce domaine est un investissement extrêmement rentable au plan macro-économique.

2) Dire qu’un bail emphytéotique, accordant des droits réels sur le bâtiment, pendant 60 à 80 ans, est une location et non une vente, est une vue de l’esprit.…

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