Contenu abonnés

Catalogue des peintures et sculptures de l’Académie nationale de médecine

Voir l´image dans sa page

Située juste à côté de l’École nationale supérieure des Beaux-Arts depuis le début du XXe siècle, l’Académie de médecine possède une collection d’œuvres d’art remarquable dont peu de gens connaissaient l’importance. La publication de ce catalogue constitue donc un événement considérable pour les historiens de l’art, essentiellement pour ceux qui s’intéressent au XIXe siècle, très majoritairement représenté.

Un regret néanmoins pour commencer : ce catalogue est raisonné mais uniquement pour les tableaux. Les sculptures, dont l’ensemble est certainement aussi important, ne font l’objet que d’un inventaire repoussé à la fin de l’ouvrage. On peut seulement espérer qu’elles aussi auront un jour droit à une étude plus approfondie.
À l’exception de ce parti-pris, dû largement à des raisons budgétaires, mais aussi à la nécessité de publier à temps un livre qui puisse célébrer les deux cents ans de cette institution, cet ouvrage ne mérite que des éloges. Les longues notices, très documentées, ont été confiées à un grand nombre d’historiens de l’art en fonction de leur spécialité, et on y retrouve un grand nombre de noms bien connus de nos lecteurs, comme Olivia Voisin, Jérôme Farigoule, Dominique Lobstein ou Jacques Foucart, le tout étant orchestré par Jérôme van Wijland, le conservateur en chef et directeur de la bibliothèque de l’Académie de Médecine, sans qui ce catalogue n’aurait jamais vu le jour.


1. Hyacinthe Rigaud (1659-1743)
Portrait de François Gigot de la Peyronie, 1743
Huile sur toile - 145 x 115 cm
Paris, Académie nationale de médecine
Photo : Didier Rykner
Voir l´image dans sa page

La collection, contrairement à beaucoup d’institutions, n’est pour l’essentiel pas dû à des achats (il y en a), ni à des commandes de l’État (il y en a aussi) mais à des dons d’académiciens. L’essentiel des œuvres datent du XIXe siècle, et de la première moitié du XXe. Mais il y a tout de même quelques œuvres plus anciennes, et nous commencerons cette revue, qui est aussi et surtout une visite de l’Académie, par le dernier don, dû au docteur Milgrom, dont on sait qu’il est également, avec son épouse, un grand collectionneur de peinture française (voir l’article sur l’exposition de Sceaux).
Il a en effet offert à l’Académie de médecine, dont il est membre, un très beau portrait de Hyacinthe Rigaud qui avait d’ailleurs été présenté à cette exposition. Le modèle, François Gigot de la Peyronie, originaire de Montpellier, était un chirurgien qui participa à la création de la société royale des sciences de Montpellier en 1706, puis à partir de 1736 premier chirurgien de Louis XV et chirurgien en chef des armées du royaume en 1738. Parmi ses nombreuses activités, il soigna aussi de nombreux souverains : le tsar Pierre Ier, le roi de Pologne Stanislas ou encore l’empereur Charles VII. C’est donc un personnage et un médecin considérable, bien à sa place dans ce lieu, qui est représenté dans ce…

Pour avoir accès à ce contenu, vous devez vous abonner à La Tribune de l’Art. Les avantages et les conditions de cet abonnement, qui vous permettra par ailleurs de soutenir La Tribune de l’Art, sont décrits sur la page d’abonnement. Si vous souhaitez tester l’abonnement, vous pouvez vous abonner pour un mois (à 8 €) et si cela ne vous convient pas, nous demander par un simple mail de vous désabonner (au moins dix jours avant le prélèvement suivant).

Si vous êtes déjà abonné, connectez-vous à l’aide de ce formulaire.

Vos commentaires

Afin de pouvoir débattre des article et lire les contributions des autres abonnés, vous devez vous abonner à La Tribune de l’Art. Les avantages et les conditions de cet abonnement, qui vous permettra par ailleurs de soutenir La Tribune de l’Art, sont décrits sur la page d’abonnement.

Si vous êtes déjà abonné, connectez-vous.