- La Halle Freyssinet
Vue de l’extrémité longeant la rue du Chevaleret
Photo : Didier Rykner - Voir l´image dans sa page
12/6/12 - Patrimoine - Paris, Halle Freyssinet - Jusqu’où ira la volonté de destruction de Bertrand Delanoë ? Après la démolition totale de la piscine Molitor (voir la brève précédente), voici que le changement de majorité présidentielle et de ministre de la Culture [1] l’incite à demander la désinscription de la Halle Freyssinet, récemment protégée monument historique.
Selon nos informations en effet, le maire de Paris a envoyé un courrier en ce sens à Aurélie Filippetti. Une demande dont on peut tout craindre : la directrice de cabinet de la nouvelle ministre n’est autre que Laurence Engel qui était, il y a encore un mois, directrice des Affaires Culturelles de la Ville de Paris.
La décision de protection de la Halle Freyssinet, dont nous rappelons ici l’importance, a été prise après que la Commission régionale du patrimoine et des sites a voté, à une large majorité, sa conservation. La loi prévoit qu’un monument est inscrit parce qu’il « présente un intérêt d’histoire ou d’art suffisant pour en rendre désirable la préservation » et que cet intérêt est déterminé par une commission de spécialistes. Ni le maire de Paris, ni la ministre de la Culture n’ont de légitimité pour décider tout à coup que la Halle Freyssinet n’aurait plus d’intérêt, surtout à peine trois mois après son inscription.
On ne se lasse pas de le rappeler : nous sommes désormais, paraît-il, dans une « République exemplaire ». On ne peut donc imaginer que la ministre de la Culture donnera satisfaction à cette demande illégitime et scandaleuse du maire de Paris pour des raisons purement politiques. Un test grandeur nature pour la crédibilité d’Aurélie Filippetti.