Aristide Maillol : la quête de l’harmonie

1. Aristide Maillol (1861-1944)
L’Action enchaînée, entre 1905 et 1906
Bronze - 215 x 97 x 90 cm
Paris, Musée d’Orsay, en dépôt au Jardin du Carrousel
Photo : RMN-GP/H. Lewandowski/T. Le Mage

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La Piscine de Roubaix constitue très certainement l’endroit idéal pour accueillir la dernière étape de l’excellente rétrospective Maillol découverte au Musée d’Orsay l’an dernier et proposée ensuite au Kunsthaus de Zurich : né en 1861 et mort en 1944, Aristide Maillol ne correspond pas forcément à la fameuse fourchette chronologique (1848-1914) assignée au Musée d’Orsay, de surcroît installé entre les « deux » musées Maillol de Paris, celui qui porte son nom [1] rue de Grenelle et les jardins du Louvre, habités par les bronzes tardifs installés à partir des années 1960. Voulu par André Malraux et Dina Vierny, ce musée Maillol à ciel ouvert (ill. 1) ne donne qu’une idée imparfaite du talent de l’artiste : pour beaucoup, l’exposition constitue donc une révélation, tant le travail mené par ses commissaires se révèle complet, n’occultant aucune zone d’ombre de la carrière du sculpteur catalan que sa germanophilie rendit suspect au cours des deux guerres mondiales. Sa modernité classique ne pouvait du reste que condamner son art dont l’intemporalité réussit parfaitement à nous séduire aujourd’hui, malgré un corpus réduit de formes - souligné dès la préface du riche catalogue - qui a pu donner une fausse impression répétitive. Maillol méritait assurément cette nouvelle grande rétrospective.

2. Aristide Maillol (1861-1944)
La Couronne de fleurs, 1889
Huile sur toile - 129,8 x 161 cm
Tokyo, Musée national d’Art occidental
Photo : akg-images/Erich Lessing

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3. Aristide Maillol (1861-1944)
Profil de femme, vers 1896
Huile sur toile - 75,3 x 103 cm
Paris, Musée d’Orsay, en dépôt au Musée Hyacinthe Rigaud de Perpignan
Photo : RMN-GP/P. Schmidt

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Celle-ci commence avec la peinture et s’attache globalement à présenter les débuts de la carrière de cet artiste catalan, mal connus malgré la présence de la Femme à l’ombrelle dans les collections du Musée d’Orsay. Venue de Tokyo, La Couronne de fleurs de l’ancienne collection Josefowitz ouvre l’exposition et constitue l’une des plus belles redécouvertes du parcours (ill. 2). Ce tableau désormais japonais dialogue avec le profil féminin (ill. 3) déposé par Orsay au musée de Perpignan, les deux toiles partageant déjà le hiératisme qu’on retrouvera dans les figures sculptées de Maillol. Admirateur de Gauguin, Maillol compte aussi parmi les compagnons de route des Nabis mais sans jamais intégrer la confrérie : Estelle Bégué souligne judicieusement la volonté fortement décorative et le traitement élégant des branches de figuier qui animent à elles seules l’arrière-plan du tableau de Tokyo.

4. Aristide Maillol (1861-1944)
La Vague dit aussi Femme à la vague, 1896
Broderie à…