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Antonio de La Gandara, gentilhomme-peintre de la Belle époque (1861-1917)

Versailles, Musée Lambinet, du 3 novembre 2018 au 24 février 2019

1. Antonio de La Gandara (1861-1917)
Madame Johannès Gravier, 1907
Huile sur toile
185 x 130 cm
Collection particulière
Photo : Ville de Versailles
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C’est en 2011 que la monumentale monographie de Xavier Mathieu, dont nous avons rendu compte ici-même, remit en lumière avec l’ampleur nécessaire l’œuvre et la personnalité d’Antonio de La Gandara, nom pourtant bien connu des historiens et amateurs d’art familiers des milieux artistiques, littéraires et mondains de la fin du XIXe et du début du XXe siècle. Cet ouvrage richement documenté et aux annexes abondantes apportait un éclairage global, un corpus considérable et une source de nouvelles recherches possibles quant à cet artiste aux facettes très diverses et aux implications multiples dans le contexte d’une époque elle-même si riche. Malgré les quelques œuvres visibles dans des musées français (Orsay, Petit Palais, Beauvais, Marseille, Grenoble, Blois, Tours), la confrontation avec la peinture de La Gandara, que ne saurait remplacer aucun livre, demeurait toutefois réduite et se limitait à quelques tableaux, certes saisissants mais toujours les mêmes, comme le Robert de Montesquiou du Musée de Tours (en dépôt au château d’Azay-le-Ferron) et le Jean Lorrain du Musée d’Orsay que nous évoquions nous-mêmes lors du colloque consacré aux Figures du dandy de Van Dyck à Oscar Wilde au Petit Palais en 2016. Depuis la mort de l’artiste en 1917, deux expositions rétrospectives seulement, et de dimensions modestes, avaient eu lieu, l’une à la Galerie Devambez en 1919 (57 numéros) et la seconde à la galerie La Palette française en 1926 (44 numéros). Depuis cette période, le nombre important d’œuvres conservées chez les différents descendants de l’artiste et dans des collections privées ne permettait pas au curieux de se faire une idée satisfaisante de visu du travail de ce peintre finalement moins aisé à définir qu’il n’y paraît au premier abord. L’exposition du Musée Lambinet vient pallier cette lacune en présentant, sur deux niveaux, plus de cent-dix œuvres et une centaine de documents et objets, autant dire une véritable rétrospective, cette fois-ci, dans un cadre qui lui sied particulièrement bien et dans une ville que l’artiste a aimée pour y avoir séjourné et peint. Il faut féliciter le Musée Lambinet et la Ville de Versailles pour avoir accepté d’organiser cet événement dans l’enthousiasme ; on connaît l’intérêt personnel du maire François de Mazières pour le patrimoine et les arts mais les expositions monographiques dédiées à des figures quelque peu oubliées malgré leur importance sont toujours très courageuses, un courage qui « paye » pourtant si l’on pense à l’exposition Albert Besnard du Petit Palais en 2016 (voir l’article) ou à celle consacrée à Jacques-Émile Blanche à la Fondation Pierre Bergé Yves Saint Laurent que nous avions commentée ici en 2012.
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2. Antonio de La Gandara (1861-1917)
Nature morte à l’œuf au plat,…

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