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Annulations budgétaires : un nouveau coup de massue sur le patrimoine

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L’abbaye de Clairvaux qui devait bénéficier d’une augmentation du budget de la Mission patrimoine du ministère de la Culture
Photo : Prosopee (CC BY-SA 3.0)
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Le ministère du budget (évidemment complice avec l’Élysée) vient de rayer d’un trait de plume 10 milliards d’euros du budget de la France qui avait pourtant été débattu au Parlement voici à peine quelques mois, même s’il n’avait pas réellement été voté puisque adopté via le 49.3.

Parmi les coupes sombres effectuées, l’une des pires concerne la mission patrimoine dont le ministère de la Culture nous présentait fièrement en septembre une augmentation de 8 %. Cela confirme une nouvelle fois ce que nous avons écrit à maintes reprises : il ne faut absolument pas faire confiance aux annonces budgétaires qui peuvent être modifiées par la suite. Seul le budget effectivement mis en œuvre, qu’on ne connaît souvent qu’après qu’il a été réalisé, peut témoigner d’une politique patrimoniale. On sait déjà, cependant, que celle de 2024 sera excessivement mauvaise.

Qu’on ne se méprenne pas : nous ne prétendons pas que l’État ne doit pas faire des économies. Cela fait là encore des années que nous nous demandons comment on peut vivre à ce point au-dessus de ses moyens. Mais des dirigeants compétents auraient dû se poser la question depuis longtemps et mener ces réductions de manière progressive, raisonnée et raisonnable. On agit là en catastrophe, annulant des décisions prises tout récemment, ce qui démontre qu’on a vraiment affaire à des amateurs, qui mènent une politique de gribouille. Surtout, l’argent s’il est rare doit être bien employé. 100 millions, c’est sans doute un centième du prix des Jeux Olympiques, catastrophe nationale dont nous mettrons des années à nous relever.

Le patrimoine français constitue une nouvelle fois une variable d’ajustement, alors qu’il est déjà sous-financé et dans un état de délabrement inquiétant. Certains disent que cette décision signifierait…

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