- Narcisse Laurent
Église Sainte-Thérèse, 1934-1937
Saint-Quentin
Photo : Diocèse de Soissons - Voir l´image dans sa page
23/11/21 - Patrimoine - Saint-Quentin, église Sainte-Thérèse - Notre article sur l’église Sainte-Thérèse de Saint-Quentin a mis un coup de projecteur salutaire sur ce monument remarquable dont les vitraux devaient être vendus le 30 novembre. Première victoire : le diocèse, constatant que les pouvoirs publics (ville de Saint-Quentin et DRAC notamment) commençaient à s’intéresser au sort de cet édifice, a décidé de reporter la vente en attendant que ceux-ci décident de ce qu’il convient de faire. C’est aussi grâce à l’association Sites & Monuments, dont la déléguée locale Anne de Chérisey, alertée par cet article, a pris la question en main, que ce résultat a pu être obtenu.
Il s’agit d’un premier résultat, mais celui-ci n’est évidemment pas suffisant. Car la question de la sauvegarde de l’édifice reste entière : le diocèse nous a réaffirmé qu’il n’avait pas les moyens d’entretenir une église désaffectée qui ne lui sert plus. Même si l’on peut regretter cette attitude (pourquoi avoir décidé de désacraliser l’édifice plutôt que d’avoir cherché à l’époque les moyens de le conserver ?), il est clair que la solution ne passera pas par l’Église qui souhaite se débarrasser de cet édifice.
Ceci acté, nous ne comprenons pas bien alors pourquoi elle se montre si inquiète de l’usage qui pourrait en être fait. Mieux vaudrait pour celui-ci sa réutilisation, quelle qu’elle soit, que sa destruction. Un aussi beau volume peut se prêter à de nombreux usages, culturels ou autres.
L’Aisne Nouvelle, qui se garde bien d’ailleurs de nous citer, confirme ce que nous indiquions : la ville s’était déjà déclarée intéressée, dans un courrier envoyé mercredi dernier, par les vitraux. Mais c’est bien désormais la conservation de l’église tout entière qui est à l’ordre du jour dans une réunion dont le journal nous apprend qu’elle a lieu aujourd’hui mardi en sous-préfecture avec la direction du Patrimoine de Saint-Quentin, la DRAC et le diocèse. La première chose à faire désormais est de protéger le monument, soit par une inscription, soit même par un classement. Il sera temps ensuite de reprendre le dossier de manière sérieuse afin de lui trouver une destination. Il serait même souhaitable qu’à terme le mobilier dispersé dans les autres églises et qui pourrait avoir un fort lien historique avec l’édifice puisse revenir à sa place d’origine.