À la maison au XVIIe siècle

Trônant en majesté dans une vitrine, un balai attend ses admirateurs (ill. 1) dans la nouvelle exposition du Rijksmuseum dont on songe aux visiteurs, plutôt habitués à différents blockbuster célébrant les grands noms du XVIIe siècle néerlandais comme Frans Hals (voir l’article) ou Vermeer (voir l’article) voire européen avec Caravaggio-Bernini (voir l’article). Cet objet, d’apparence si anodine, se voit donc ici magnifié à proximité de la célébrissime maison de poupées de Petronella Oortman - l’une des pièces phare du musée amstellodamois - qui a directement inspiré l’exposition. On sait combien les visiteurs sont friands de ces maisons de poupées, mieux présentées dans l’exposition qu’à leur emplacement habituel dans le musée et dépourvues des petits escaliers qu’il fallait gravir pour les admirer : elles sont ici au cœur du propos.

1. Vue de l’exposition « À la maison au XVIIe siècle »
Photo : Rijksmuseum

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Tout est fascinant dans la maison de poupées de Petronella Oortman (ill. 2) en dépit de la perte de quasi tous ses personnages de cire [1] ou - peut-être, paradoxalement - grâce à cette absence qui permet à l’imagination de vagabonder dans ces pièces à la fois vides et habitées de meubles et d’objets. Récemment scannée, la maison de poupées de Petronella Oortman est aussi accessible grâce à la riche visite virtuelle qui prolonge le plaisir de sa découverte, guidée par la voix d’Helena Bonham Carter.

2. La célébrissime maison de poupées de Petronella Oortman
Photo : Rijksmuseum

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Rassurons nos lecteurs, il ne s’agit pas de faire du Rijksmuseum un écomusée, mais plutôt de rappeler avec éclat que celui-ci n’est pas seulement un musée des beaux-arts et propose une plongée beaucoup plus complète dans la société néerlandaise du XVIIe siècle. Meubles et objets d’art sont certes déjà bien présents dans les salles, parmi les tableaux et les sculptures, mais beaucoup sont…