13/10/13 - Nomination - Paris, Musée Carnavalet - La nomination de Valérie Guillaume à la tête du Musée Carnavalet à partir du 1er décembre 2013 n’est pas surprenante car nous étions au courant depuis de nombreuses semaines, malgré la procédure de recrutement qui était toujours en cours. Elle pourrait en revanche étonner ceux qui pensent qu’à la tête d’un musée de l’histoire de Paris, il serait peut-être préférable de nommer un conservateur ayant des compétences reconnues dans ce domaine.
La nouvelle directrice de Carnavalet, bien qu’ayant passé le concours dans la spécialité archéologie et histoire de l’art des civilisations du monde gréco-romain, est surtout spécialiste de design contemporain. Elle était en effet, depuis 2000, conservateur au Musée national d’art moderne, responsable du service Design & Prospective Industrielle... Auparavant, elle avait passé douze ans au Palais Galliéra, musée de la mode de la Ville de Paris, où elle s’occupait essentiellement des collections du XXe siècle.
Nous remercions Valérie Guillaume d’avoir répondu à notre demande d’information sur ses travaux professionnels en rapport avec l’objet du Musée Carnavalet. Elle nous a communiqué une liste d’ouvrages et d’articles que nous publions en note [1]. On remarquera toutefois que leurs rapports avec l’histoire de Paris sont tout de même assez ténus.
On peine à croire qu’il n’y avait pas de candidats dont le profil aurait davantage correspondu à ce poste. Mais, ceci dit, nous nous refusons au procès d’intention et jugerons sur pièces de l’action de la nouvelle directrice qui, au vu de ses nombreuses activités (dont celle de trésorière d’ICOM-France), semble une personnalité particulièrement dynamique. Celle-ci aura fort à faire pour rendre son lustre à un des plus importants musées parisiens dont les bâtiments sont en triste état (des travaux vont bientôt commencer pour la restauration des façades de la cour Louis XIV), dont les salles sont la plupart du temps en grande partie fermées (voir ici et ici) et dont la politique d’acquisition est désormais réduite, à notre connaissance, à la partie congrue, en raison notamment des faibles budgets qui lui sont alloués. Elle devra cependant se rappeler qu’elle n’est plus dans un musée d’art contemporain.