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Vouet et la recherche : débats autour des tableaux romains

1. Colloque Vouet au
Musée des Beaux-Arts de Nantes
Photo : O. Bonfait
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Pour le troisième jour du colloque consacré à Simon Vouet qui se déroulait à Nantes du 4 au 6 décembre 2008, une visite de l’exposition était organisée avec les participants sur le modèle des journées Poussin (voir cet article et celui-ci). S’y sont joints nombre de spécialistes venus pour l’occasion (ill. 1). Ce sont presque tous les vouetisans français et étrangers, mais aussi plusieurs historiens de la peinture française en Italie au XVIIe siècle qui se sont ainsi retrouvés autour des commissaires de l’exposition, Dominique Jacquot et Adeline Collange, pour débattre des œuvres, des attributions, des datations ou de l’iconographie ; Stéphane Loire conduisait la visite. Les échanges ont été particulièrement animés : l’histoire de l’art n’est décidément pas une science exacte. Certains tableaux furent en effet âprement discutés et l’on avait parfois l’impression qu’il y avait autant d’opinions que de personnes présentes.
On peut, néanmoins, tirer certains enseignements de cette journée qui s’est conclue par la projection sur écran d’œuvres posant problème, non montrées dans l’exposition. Nous laisserons évidemment le soin aux auteurs de présenter leurs découvertes, soit dans les actes du colloque édités par Olivier Bonfait et Hélène Rousteau-Chambon et qui devraient être disponibles très rapidement (pour l’étape bisontine de l’exposition), soit dans des publications indépendantes.


2. Claude Vignon (1593-1670)
Le spadassin
Huile sur toile - 83 x 68,5 cm
Tours, Musée des Beaux-Arts
Photo : D. R
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L’exposition a permis, de manière inattendue, la réhabilitation d’un tableau considéré jusqu’à présent comme une copie d’après un Vouet conservé à Brunswick, Le Spadassin (ill. 2 ; cat. 16). Appartenant au musée de Tours, cette œuvre pourtant largement connue et plusieurs fois exposée n’avait jamais été réellement considérée. C’est à Dominique Jacquot que l’on doit une nouvelle attribution à Claude Vignon, idée qui lui est venue au moment où il sortait le tableau de sa caisse pour l’accrocher. Aussitôt prononcé, ce nom est apparu comme une évidence pour l’ensemble des participants, y compris Paola Bassani Pacht, spécialiste de l’artiste, pourtant un temps réticente. Encore fallait-il se défaire des préjugés et regarder l’œuvre telle qu’elle est. On sait que Vouet et Vignon furent très proches à Rome et il s’agit vraisemblablement d’une copie du second, d’après le tableau de Brunswick, peint par le premier.

Quelques tableaux ont été contestées de manière assez unanime. Ce fut le cas notamment des deux toiles de Lons-le-Saunier et de Caen représentant respectivement une Jeune femme jouant du tambour de basque et un Jeune homme à la figue (cat. 8 et 9), tous deux faisant le même geste obscène de la main droite. Seul le second peut encore, pour certains, bénéficier du doute. La Madeleine pénitente

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