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Vlaminck. Un instinct fauve

Paris, Musée du Luxembourg. Du 20 février au 20 juillet 2008.

1. Maurice de Vlaminck (1876-1958)
Nature morte au compotier, 1905
Huile sur toile - 46 x 55 cm
Chartres, Musée des Beaux-Arts (dépôt privé permanent)
Photo : Droits réservés - © ADAGP, Paris, 2007
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Si la scénographie d’une exposition joue un rôle essentiel dans le plaisir qu’éprouve le visiteur, le choix de son titre importe tout autant : entre platitude et mensonge, comment guider le spectateur avec honnêteté ? De ce point de vue, le musée du Luxembourg sait avec brièveté et précision circonscrire l’objet de la présentation qu’il propose de Maurice de Vlaminck (1876-1958) : un article indéfini, un substantif parfaitement choisi, un adjectif qui en dit plus qu’un long discours. De fait, Vlaminck n’est pas le seul « fauve » et gommer Matisse ou Derain (qu’une récente exposition à Collioure avait associés dans leur entreprise fauve) par un impérialiste article défini eût été malhonnête. Mais quel adjectif pour mieux dire que cette peinture ne procède d’aucune forme apprise, d’un quelconque académisme institutionnel ? Instinctive, la touche de Vlaminck l’est tout autant par ses coups de brosse ou de pinceau sauvages que par ses choix chromatiques. Et, dès lors, qu’ajouter à ce fauve adjectif qui dit très justement qu’ici sont accrochés des toiles dont certaines suscitèrent le déchaînement de la critique lors du Salon d’Automne de 1905 qui vit le critique Louis Vauxcelles nommer la salle qui les rassemblait de « cage aux fauves ». Fauves ils étaient, fauves ils se vécurent (un certain temps du moins pour quelques-uns d’entre eux), mais ils eurent toujours une méfiance à l’égard du terme…


Aujourd’hui, le Luxembourg accueille dans un enthousiasme absolu les visiteurs éblouis par les couleurs étincelantes de cette « fantaisiste polychromie » dénoncée par la Revue L’Art à Paris en 1905, vilipendée par Le Journal de Rouen pour « ses bariolages informes ». Face à la tristesse des romans naturalistes qui passaient de mode, les…

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