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Versailles s’offre un microscope du XVIIIe siècle

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29/11/21 - Acquisition - Versailles, Musée national du château - Alors que tous les regards étaient braqués vers une commode de Gaudreaus et une console de Carlin, c’est sur un microscope rocaille que Versailles a jeté son dévolu mardi dernier chez Christie’s à Paris, déjouant sans doute quelques trop hardis pronostics. Adjugé 830 000 € marteau [1], celui-ci fut immédiatement préempté [2]. La semaine commença donc sur des chapeaux de roues puisque le Musée des Arts décoratifs avait déjà emporté cinq dessins de Prud’hon la veille au soir (voir la brève du 22/11/21) lors de la vente d’un ensemble d’œuvres provenant de la célèbre collection Marcille.


1. Attribué à Claude-Simon Passemant (1702-1769) et Jacques (1678-1755) & Philippe Caffieri (1714-1774)
Microscope à base tripode, vers 1750-1754
Bronze ciselé et doré, acier, acajou et galuchat - 55 cm
Préempté par le Château de Versailles
Photo : Christie’s
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2. Attribué à Claude-Simon Passemant (1702-1769) et Jacques (1678-1755) & Philippe Caffieri (1714-1774)
Microscope à base tripode, vers 1750-1754
Bronze ciselé et doré, acier, acajou et galuchat - 55 cm
Préempté par le Château de Versailles
Photo : Christie’s
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Comme nous l’avions déjà écrit dans notre article sur ces ventes (voir la brève du 21/11/21), ce microscope démontre avec éclat qu’un instrument scientifique pouvait fort bien se doubler d’un formidable objet d’art. A l’instar d’une bonne partie des tableaux Marcille exposés en même temps, le microscope est parvenu jusqu’à nous « dans son jus », ce qui a pu déplaire à certains, les autres microscopes du milieu du XVIIIe siècle récemment passés sur le marché semblant briller de mille feux par comparaison. Si ces pièces ne sont généralement pas signées, un consensus s’est établi entre les spécialistes pour les attribuer au fameux savant Claude Siméon Passemant (1702-1769) et aux non moins célèbres bronziers Jacques (1678-1755) et Philippe Caffieri (1714-1774). C’est à eux que l’on doit l’extraordinaire pendule astronomique, chef-d’œuvre d’horlogerie et du bronze rocaille, qui a donné son nom à l’un des salons de l’appartement intérieur du roi au château de Versailles.

3. Jean-Marc Nattier (1685-1766)
Portrait du 5e duc de Chaulnes, 1746
Huile sur toile - 129 x 103 cm
Paris, Musée du Louvre
Photo : RMN-GP/A. Didierjean
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Le goût de Louis XV pour les sciences reste aujourd’hui moins connu que celui de son petit-fils - longtemps caricaturé en serrurier amateur -, alors que le monarque avait supervisé la création d’un cabinet de physique et d’optique, édifié dans les jardins du château de La Muette. Le roi était entouré de passionnés, voire de spécialistes, comme le duc de Chaulnes (1714-1769) : Michel Ferdinand d’Albert d’Ailly, dont le Louvre conserve l’irrésistible portrait en Hercule (ill. 3) faisant pendant à celui de son épouse représentée en Hébé [

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