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Une salve de préemptions pour les musées du château de Compiègne

9/5/21 – Acquisitions – Compiègne, Musées nationaux du Château – Cela faisait déjà quelque temps que nous n’avions pas parlé du château de Compiègne, qui vient de mener une spectaculaire série de préemptions lors de ventes organisées chez Osenat à Versailles le 18 avril, chez Christie’s à Paris le 27 avril et enfin chez Osenat à Fontainebleau le 5 mai dernier [1]. Compiègne a ainsi emporté le lot majeur de la « Vente du Bicentenaire » : un magnifique et rarissime traîneau Empire a été préempté pour 170 000 € marteau [2] et constituera bientôt l’un des fleurons du Musée national de la Voiture du château de Compiègne, en cours de redéploiement in situ - nous y reviendrons prochainement - après un projet avorté de transfert vers les anciens haras nationaux situés à proximité, qui abritaient naguère les écuries royales. [3]


1. Traîneau, début du XIXe siècle
Bois peint et doré, velours, fer, cuir - 3 x 1,56 m
Préempté par le Musée national de la Voiture du château de Compiègne
Photo : Osenat
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2. Traîneau, début du XIXe siècle
Bois peint et doré, velours, fer, cuir - 3 x 1,56 m
Préempté par le Musée national de la Voiture du château de Compiègne
Photo : Osenat
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Réalisé en bois peint vert et doré, ce traîneau se compose d’une caisse en forme de coquille agrémentée de deux griffons aux ailes déployées sur les côtés et d’une statue en bois doré représentant Hébé à l’avant, le tout reposant sur quatre colonnes de section carrée enrichies d’un décor de chutes d’acanthe (ill. 1 et 2). À l’arrière de la caisse, on observe un siège de cocher et deux repose-pieds garnis de chaussons en cuir et en fourrure tandis que les deux patins en bois ferré se prolongent à l’avant par un superbe arceau enrichi de trente-trois grelots et d’un aigle en bois sculpté et doré. Bien connu des amateurs d’hippomobile, ce traîneau faisait son apparition sur le marché après avoir été présenté à de nombreuses occasions, notamment à Paris lors des Expositions Universelles de 1889 et de 1900. Il se trouvait alors dans la collection de la famille Faurax, dynastie de carrossiers remontant au début du XIXe siècle, et passa ensuite chez Mühlbacher, autre nom célèbre dans le domaine hippomobile et particulièrement à Compiègne puisque le Musée national de la Voiture conserve plusieurs autres pièces issues de la collection Mühlbacher ainsi que des créations du carrossier comme ce grand-duc de la présidence de la République.

Depuis la fin du XIXe siècle, ce traîneau est systématiquement assorti d’une provenance prestigieuse, amplement exploitée par la maison de ventes qui lui a consacré une notice de six pages : il aurait appartenu à l’impératrice Joséphine ! La passion de celle-ci pour les promenades et les courses en traîneau est attestée par de nombreux témoignages : on sait qu’elle aimait parcourir ainsi les lacs gelés lorsqu’elle séjournait dans son petit château de Navarre. Il est bien…

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