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Une peinture de Joseph Werner rejoint le musée de Karlsruhe

12/1/22 - Acquisition - Karlsruhe, Staatliche Kunsthalle - C’est son talent de miniaturiste qui fit sa réputation dans toute l’Europe. Il peignit de petits portraits, mais aussi des scènes mythologiques et allégoriques. Ses voyages en Allemagne, en Italie, en France, marquèrent son style d’influences multiples et l’entraînèrent à la croisée des courants.


1. Joseph Werner (1637-1710)
Le Triomphe de Galatée
Huile sur toile - 74 x 59,8 cm
Karlsruhe, Staatliche Kunsthalle
Photo : Talabardon et Gautier
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L’œuvre de Joseph Werner est en réalité plus varié qu’on ne le pense. Le peintre pouvait changer d’échelle, allant du raffinement des miniatures à l’ambition des grandes décorations. Il célébra Le Triomphe de Thétis au plafond du château de Nymphenburg, et le discernement de La Justice pour la Ville de Berne. Il peignit des tableaux religieux, dessina des histoires fantastiques, dans lesquelles des monstres terrifient des pilleurs de tombe. Il fut graveur aussi, bien qu’on ne connaisse aujourd’hui que deux estampes de sa main.

Le Musée de Karlsruhe a récemment acheté à la Galerie Talabardon et Gautier [1] une huile sur toile illustrant Le Triomphe de Galatée (ill. 1), qu’on avait pu admirer à Paris Tableau en 2012 (voir l’article). Plus précisément, elle montre Polyphème, l’œil mi-clos et la bouche grande ouverte, qui découvre, ébahi, la belle Galatée. Cette révélation est illustrée par le voile de la néréide : il se soulève avec un effet théâtral renforcé par le jeu d’ombre et de lumière, et la diagonale qui souligne comment ce regard tombe littéralement sur ce corps désirable. L’histoire veut que le cyclope, trop laid pour séduire la néréide, finit par tuer son rival, le berger Acis, en l’écrasant sous un rocher de l’Etna. Et Galatée pria les dieux de transformer en fleuve le sang de son amant.

La composition foisonne de détails. En bas à droite, Ulysse et ses compagnons sont enfermés dans une grotte, prisonniers de…

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