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Un triptyque d’Hans Makart acquis par le Leopold Museum

21/7/21 - Acquisition - Vienne, Leopold Museum - L’œuvre était classée depuis 1975 en Autriche, elle ne pouvait donc pas sortir du territoire. Passée en vente chez Dorotheum le 7 juin dernier, elle a été adjugée 325 956 euros (frais inclus) et a finalement rejoint les collections du Leopold Museum de Vienne, grâce à l’aide financière d’un généreux donateur.


1. Hans Makart,( 1840–1884
Cupidons modernes, 1868
Huile sur toile, 292 x 167 cm et 147 x 236 cm
Vienne, Leopold Museum
Photo : Dorotheum
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Ce triptyque est une œuvre de jeunesse d’Hans Makart ; elle fit son succès, tout comme La Peste à Florence réalisée la même année. Exposée en 1868 à Munich puis à Vienne, elle avait d’abord pour titre Salonausstattung (Décor de salon) avant d’être appelée Moderne Amoretten (Cupidons modernes). Elle suscita l’engouement, entretenant le doute quant à son sujet, et divisant la critique : Friedrich Pecht, peintre et écrivain, y vit un « conte de fées pour enfants », alors que Ludwig Speidel s’offusqua de son immoralité et de ses figures du demi-monde ; d’autres fustigèrent ce mélange de coquetterie trop précoce et de luxure déjà fatiguée suggérées par des figures dont l’âge est indéterminé, ni enfants, ni adultes. Ces cupidons modernes n’ont rien des putti potelés traditionnels, ce sont plutôt des chérubins devenus adolescents. Étonnamment, au premier regard, cette œuvre a un air de peinture religieuse, à cause de sa composition en triptyque et du fond d’or choisi pour chacune des trois toiles. Le sujet en revanche n’inspire pas vraiment la piété, son interprétation n’est d’ailleurs pas évidente.


2. Hans Makart (1840–1884)
Cupidons modernes, 1868
Panneau central
Huile sur toile, 292 x 167 cm
Vienne, Leopold Museum
Photo : Dorotheum
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Il est peu probable que le peintre fasse, par ce titre de Moderne Amoretten, référence aux sonnets d’Edmund Spenser, poète anglais du XVIe siècle…

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