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Un tableau de Louise-Adéone Drölling pour Adélaïde

27/12/21 - Acquisition - Adélaïde, The Art Gallery of South Australia - Dans la famille Drölling, Martin, le père, fut portraitiste et peintre de genre reconnu, qui se forma en copiant les maîtres de l’école hollandaise du XVIIe siècle tels que Gerard Dou, Gerard ter Borch ou Willem Van Mieris. Le fils, Michel-Martin, fut un peintre d’histoire recherché, élève de David et prix de Rome en 1810. La fille, Louise-Adéone, ne se contenta pas de poser pour les artistes de la famille, mais emprunta la même voie que son père, devenant portraitiste et peintre de genre ; avec un certain succès, puisqu’elle reçut une médaille d’or au Salon [1] et que la duchesse de Berry acquit au moins l’une de ses toiles, intitulée Jeune fille calquant des fleurs à la croisée d’une fenêtre, aujourd’hui au Saint Louis Museum of Art.

Sa carrière, interrompue par une mort prématurée [2], reste peu documentée. Le fait qu’elle exposa sous différents noms, celui de son premier mari, l’architecte Jean-Nicolas Pagnierre de Montel, mort en 1821, puis celui de Nicolas Roch Joubert (1797-1866) qu’elle épousa en 1826, ne facilite pas les recherches. Par ailleurs ses œuvres sont parfois confondues avec celles de son père dont elle reprit plusieurs compositions.
Ainsi la Jeune fille calquant des fleurs semble être une réminiscence du tableau de Martin Drölling, Devant la fenêtre, aujourd’hui au Musée Pouchkine, qui met en scène une jeune dessinatrice à contre-jour, décalquant un motif sur une feuille de papier huilé posée sur une vitre. Pour La Marchande de balais allemande comptant son argent, qu’elle exposa au Salon de 1827, elle s’inspira probablement de La Marchande de balais attribuée à son père et conservée au Musée des Beaux-Arts de Mulhouse.


1. Louise-Adéone Drölling (1797 - 1834)
Autoportrait présumé de l’artiste donnant un cours de dessin, vers 1810
Huile sur toile - 72 x 58 cm
Adélaïde, The Art Gallery of South Australia
Photo : Alexis Bordes
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