Contenu abonnés

Un tableau de Jean-Baptiste de Champaigne préempté par Versailles

2/2/21 - Versailles, Musée et domaine national du château - Des Indiens se rendirent en ambassade à Rome auprès de l’empereur Auguste. La conquête de l’Égypte avait en effet permis d’étendre l’Empire jusqu’au Haut Nil, où les Romains entrèrent en contact avec le royaume d’Axoum qui commerçait avec l’Inde depuis des siècles.
Auguste fait allusion à cette visite dans ses Res Gestae, Strabon [1] également, tout comme Nicolas de Damas [2] qui raconte avoir rencontré la délégation indienne près d’Antioche. Elle était déjà fort réduite, constituée seulement de trois représentants et de quelques serviteurs, le reste de la troupe ayant péri au cours du périple. Selon la lettre diplomatique rédigée en grec qu’ils portaient avec eux, ils étaient envoyés par un souverain nommé Pandion (du royaume Pandyan) ou Porus, qui affirmait régner sur six cents rois et avait, semble-t-il, la bonté de faire grand cas de l’amitié de César, se montrant prêt à lui assurer un passage à travers son pays. Le récit précise que l’un des membres de l’équipée s’immola par le feu à Athènes afin de démontrer sa foi. Nicolas de Damas décrit les serviteurs à moitié nus, et parfumés. Parmi les présents qu’ils apportaient à l’empereur, il y avait un Hermès (c’est-à-dire un homme) né sans bras, des serpents immenses, une tortue de rivière et une perdrix plus grosse qu’un vautour.


1. Jean-Baptiste de Champaigne (1631-1681),
Auguste recevant une ambassade d’Indiens, vers 1672
Huile sur toile - 30,7 x 60,2 cm.
Photo : Bellier & Fierfort
Voir l´image dans sa page
2. Jean-Baptiste de Champaigne (1631-1681)
L’empereur Auguste recevant une ambassade d’Indiens, vers 1672
Huile sur toile marouflée sur la voussure
Salon de Mercure,
Château de Versailles
Photo : RMN-GP/C. Fouin
Voir l´image dans sa page

Jean-Baptiste de Champaigne ne détaille pas ces cadeaux extraordinaires dans la représentation qu’il fait de cette ambassade auprès d’Auguste, mais choisit tout de…

Pour avoir accès à ce contenu, vous devez vous abonner à La Tribune de l’Art. Les avantages et les conditions de cet abonnement, qui vous permettra par ailleurs de soutenir La Tribune de l’Art, sont décrits sur la page d’abonnement. Si vous souhaitez tester l’abonnement, vous pouvez vous abonner pour un mois (à 8 €) et si cela ne vous convient pas, nous demander par un simple mail de vous désabonner (au moins dix jours avant le prélèvement suivant).

Si vous êtes déjà abonné, connectez-vous à l’aide de ce formulaire.

Vos commentaires

Afin de pouvoir débattre des article et lire les contributions des autres abonnés, vous devez vous abonner à La Tribune de l’Art. Les avantages et les conditions de cet abonnement, qui vous permettra par ailleurs de soutenir La Tribune de l’Art, sont décrits sur la page d’abonnement.

Si vous êtes déjà abonné, connectez-vous.