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Un bestiaire mécanique. Horloges à automates de la Renaissance

Paris, galerie J. Kugel, du 9 septembre au 5 novembre 2016.

Un dompteur qui tire sur la chaine le reliant à son ours, ce qui fait bouger la tête de l’animal (ill. 1). Un lion qui ouvre sa gueule et roule des yeux. Le char de Bacchus (un Bacchus qui ressemble à Gargantua) roule pendant que l’éléphant qui le tire hoche du chef et que le conducteur sonne les heures à l’aide de son trident (ill. 2). Rien de plus extraordinaire que cet ensemble d’horloges automates, objets d’art fabriqués à Augsbourg à la fin du XVIe et au début du XVIIe, qu’a réussi à réunir la galerie Kugel. Tous sont en état de marche, et on peut les voir fonctionner sur un petit film présenté sur leur site. Mais il faut vraiment se rendre sur place pour découvrir ce « bestiaire mécanique » (pas seulement un bestiaire d’ailleurs, certaines horloges sont constituées uniquement de figures humaines).


1. Augsbourg (?), vers 1580-1590
Horloge à automate figurant un ours
et son dresseur turc

Bronze doré, argent - 33 x 24 x 21 cm
Galerie J. Kugel
Photo : Hugues Benoît
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2. Augsbourg (?), vers 1590-1600
Horloge à automate figurant le char de Bacchus
Bronze doré, polychromie - 52,3 x 46 x 23,5 cm
Galerie J. Kugel
Photo : Hugues Benoît
Voir l´image dans sa page

Grâce au catalogue, on comprend pourquoi ces objets sont si rares : leur production s’est essentiellement concentrée sur à peine plus d’un demi-siècle, entre 1580 et 1640 environ, dans une ville qui fut le principal lieu de production, Augsbourg. Certes, les horloges automates existent depuis le début du XIVe siècle (l’exemple le plus ancien conservé - mais hors d’état de marche - est le coq de la cathédrale de Strasbourg) et on en produisit dans d’autres villes allemandes (Nuremberg notamment) et d’autres pays (une seule française a survécu, datée de 1552 et datée d’un horloger du roi Henri II), mais la production la plus abondante se situa dans cette cité germanique au tournant du XVIIe siècle.
L’exposition de la galerie Kugel réunit pas moins…

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